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Rentrée réussie pour l’orchestre national

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Boeuf
09/14/2018 -  
Silvestre Revueltas: Sensemayá
Béla Bartók: Concerto pour violon n° 2, Sz. 112
Piotr Tchaïkovsky: Symphonie n° 6, opus 74 «Pathétique»

Augustin Hadelich (violon)
Belgian National Orchestra, Hugh Wolff (direction)


H. Wolff (© Caroline Talbot)


Connu avant sous le nom d’Orchestre national de Belgique, le Belgian National Orchestra continue à se produire le vendredi dans la Salle Henry Le Boeuf. Passons sur le titre ridicule et à l’eau de rose («Amours interdites») du premier concert de la saison, conduit par Hugh Wolff, son directeur musical depuis un an, et qui débute par Sensemayá (1938) de Revueltas. Malgré la rythmique rigoureuse et la progression continue, l’exécution manque quelque peu de fulgurance pour susciter pleinement l’enthousiasme. Toutefois, la qualité de la mise en place et la transparencent se remarque d’emblée.


Augustin Hadelich entre ensuite sur scène pour un Second Concerto pour violon (1937-1938) de Bartók quasiment dépourvu de faille stylistique et technique. Cette redoutable partition révèle un jeu agile et lumineux, ainsi qu’une sonorité fine et légère. Un violon plus puissant et dominateur aurait davantage restitué l’âprêté des premier et troisième mouvements, mais l’interprète assure une prestation habitée, tout en se montrant capable d’intensité et de poésie, particulièrement dans l’Andante tranquillo. Cet artiste probe et sensible remercie le public avec le Vingt-quatrième Caprice de Paganini, occasion d’entendre une fois de plus la souplesse et la netteté du phrasé, l’archet virevoltant avec grâce.


La Sixième Symphonie (1893) de Tchaïkovski occupe la seconde partie de ce concert auquel assiste un public modérément nombreux, malgré l’augmentation annoncée du nombre d’abonnés. Nous retrouvons un orchestre motivé et préparé par un chef minutieux qui accomplit manifestement avec lui un travail approfondi et rigoureux, ce dont témoignent l’équilibre entre les plans sonores et la finesse des alliages de timbres. L’exécution rend avec justesse le contenu expressif de chaque mouvement, dans un tout cohérent, les spectateurs ne pouvant malheureusement s’empêcher d’applaudir après l’Allegro molto vivace, alors que la plupart savent bien que l’Adagio lamentoso doit encore suivre. La symphonie confirme le niveau réjouissant de la formation nationale, qui aura dispensé durant toute la soirée de belles et précises interventions solistes – le basson et la clarinette dans la Pathétique, notamment. Il convient d’ailleurs de saluer la bonne tenue des vents, ainsi que la cohésion et la constance des cordes, menées par le nouveau konzertmeister, Solenne Païdassi.


Le prochain concert du vendredi, repris le dimanche suivant, aura lieu le 5 octobre. L’orchestre accompagnera Vilde Frang dans un autre concerto important du vingtième siècle, celui de Britten, et poursuivra avec Roméo et Juliette de Prokofiev, sous la direction de Stanislas Kochanovsky.


Le site d’Augustin Hadelich
Le site du Belgian National Orchestra



Sébastien Foucart

 

 

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