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Les beaux soirs du Staatsoper Vienna
Staatsoper
09/07/2018 - et 10, 13 septembre 2018
Richard Strauss : Ariadne auf Naxos, opus 60
Peter Matic (Der Haushofmeister), Jochen Schmeckenbecher (Ein Musiklehrer), Sophie Koch (Der Komponist), Stephen Gould/Herbert Lippert* (Der Tenor, Bacchus), Daniela Fally*/Hila Fahima (Zerbinetta), Adrianne Pieczonka (Die Primadonna, Ariadne), Thomas Ebenstein (Tanzmeister), Won Cheol Song (Perückenmacher), Marcus Pelz (Lakai), Rafael Fingerlos (Harlekin), Jinxu Xiahou (Scaramuccio), Wolfgang Bankl (Truffaldin), Pavel Kolgatin (Brighella), Maria Nazarova (Najade), Svetlina Stoyanova (Dryade), Olga Bezsmertna (Echo)
Orchester der Wiener Staatsoper, Patrick Lange (direction musicale)
Sven-Eric Bechtolf (mise en scène), Rolf Glittenberg (décors), Marianne Glittenberg (costumes), Jürgen Hoffmann (lumières)
A. Pieczonka, H. Lippert (© Wiener Staatsoper/Michael Pöhn)
Cette coproduction avec le Festival de Salzbourg d’Ariane à Naxos de Richard Strauss fait les beaux soirs du Wiener Staatsoper depuis 2012.
Même si l’on sent çà et là que la mise en scène de Sven-Eric Bechtolf n’a plus la rigueur de ses débuts, il s’agit d’une très bonne représentation, qui utilise la première version de l’œuvre et qui, par le sérieux et le classicisme de sa direction d’acteurs parfaitement lisible, est idéale pour un théâtre de répertoire comme l’est l’Opéra d’Etat de Vienne. Légère surprise cependant quand, à la fin de l’opéra, Zerbinetta se retrouve dans les bras du Compositeur...
La distribution est parfaitement équilibrée, avec des interprètes rompus à leur rôle. Quelques personnalités viennoises la dominent et ont les faveurs du public, comme le Kammerschauspieler Peter Matic dans le rôle parlé du Majordome que l’on n’entendait pas toujours très clairement, et Sophie Koch dans celui du Compositeur, qu’elle maîtrise parfaitement. Bacchus avait été annoncé la veille comme remplaçant car le titulaire, Stephen Gould, était souffrant. C’est avec beaucoup de vaillance et d’endurance que Herbert Lippert l’a remplacé face à l’Ariane d’Adrianne Pieczonka, très en forme. Très bonne Zerbinetta, aussi virtuose qu’habile comédienne, de Daniela Fally (bien qu’elle se soit fait annoncer souffrante), que l’on avait trouvé impressionnante dans l’air de Cunégonde «Glitter and be gay» de Candide de Bernstein au gala du Volksper quelques jours plus tôt. Excellent quatuor de comédiens aussi avec Rafael Fingerlos (Arlequin), Jinxu Xiahou (Scaramouche) Wolfgang Bankl (Truffaldino) et Pavel Kolgatin (Brighella). L’Orchestre du Wiener Staatsoper brillait par sa finesse et ses sonorités exquises sous la direction raffinée de Patrick Lange.
Olivier Brunel
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