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A la prussienne

Vienna
Volksoper
09/04/2018 -  et 6, 10, 14 septembre, 20, 23, 29 octobre, 2 novembre 2018
Carl Millöcker : Gasparone
Julia Koci*/Mara Mastalir (Carlotta), Gerhard Ernst (Baboleno Nasoni), David Sitka (Sindulfo), Sebastian Geyer*/Günter Haumer (Der Fremde), Christian Graf (Luigi), Marco Di Sapia (Benozzo), Johanna Arrouas (Sora), Wolfgang Gratschmaier*/Gernot Kranner (Massaccio), Josef Luftensteiner (Petruccio), Franz Suhrada (Benito), Daniel Ohlenschläger (Calvazzi)
Chor der Volksoper Wien, Orchester der Volksoper Wien, Andreas Schüller (direction musicale)
Olivier Tambosi (mise en scène), Andreas Wilkens (décors), Carla Caminati (costumes), Stephan Brauer (chorégraphie)


(© Barbara Pálffy/Volksoper Wien)


Gasparone, opérette de Carl Millöcker (1842-1899) créée en 1884 au Theater an der Wien, n’est entrée au répertoire du Volksoper de Vienne qu’en 1915. Moins célèbre que L’Etudiant pauvre que ce théâtre a repris l’an dernier, c’est une rareté même en Autriche. Le metteur en scène autrichien Olivier Tambosi l’avait deja montée à Graz en 2013 et de nouveau pour cette production viennoise son choix s’est porté sur une version réalisée en 1931 par Ernst Steffan et Paul Knepler pour la création berlinoise de l’œuvre au Theater am Nollendorfplatz.


La première et principale transformation de la version berlinoise est de confier le rôle-titre, ténor à la création (Leo Slezak l’a chanté au Volksoper en 1933), à un baryton-basse (le wagnérien et star du cinéma Michael Bohnen à Berlin, surnommé le Chaliapine allemand). L’orchestration a été enrichie et la forme générale plus dans l’esprit de la Revueoperette typique du début du XXe siècle. L’air célébrissime «Dunkelrote Rosen» date de cette reprise. Cela fragilise quelque peu le relief des rôles principaux et embrouille une intrigue déjà assez compliquée. Tambosi a apporté à cette adaptation de nouveaux gags et illusions politiques et une esthétique qui la banalise un peu, la privant de son contexte sicilien. La chorégraphie assez réussie de Stephan Brauer semble servir d’unité à la direction d’acteur, qui est toujours assez rudimentaire. Une fois de plus, on se trouve plus proche de ce que l’on peut voir à la télévision, ce qui n’est pas sans rassurer une partie du public.


Actualisation beaucoup moins réussie que celle de L’Etudiant pauvre l’an dernier, qui conservait à l’œuvre sa spécificité viennoise. Ici tout est un peu trop surligné, vulgarisé par les costumes criards (Carla Caminati) et la scénographie tournante efficace mais assez pauvre (Andreas Wilkens) et un peu trop calibrée pour obtenir des applaudissements fournis après chaque numéro.


Musicalement, on est surpris de constater la discrétion de l’orchestre (direction Andreas Schüller) et comme toujours impressionné par l’esprit de troupe qui garantit un niveau de chant très homogène. Sebastien Geyer donne un beau relief au rôle de l’Etranger (le bandit Gasparone sous plusieurs avatars), Julia Koci et David Sitka forment un excellent couple malgré le relief que leur refuse la mise en scène. Belle prestation également du rôle senior de Baboleno Nasoni par l’excellent Gerhard Ernst.



Olivier Brunel

 

 

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