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Musikverein
04/21/2018 -  et 22 (Wien), 25 (Frankfurt) avril 2018
Leonard Bernstein: Candide: Ouverture
Johannes Brahms: Variations sur un thème de Haydn, opus 56a – Symphonie n° 1, opus 68

Wiener Philharmoniker, Andrés Orozco-Estrada (direction)


A. Orozco-Estrada (© Werner Kmetitsch)


Andrés Orozco-Estrada est décidément un homme bien populaire à Vienne ce trimestre: un concert avec l’Orchestre symphonique de Houston en compagnie de Hilary Hahn (nous avions gardé un souvenir extraordinaire de celui de l’an dernier), une nomination à la tête du Symphonique de Vienne, une invitation à diriger la sixième série des concerts d’abonnement du Philharmonique, et le remplacement de Zubin Mehta pour rempiler avec ceux de la septième série!


L’Ouverture de Candide qui entame ce concert est prise avec un caractère incisif qui laisse augurer du meilleur. Une fanfare américanisante tout d’abord, peut-être à la limite du clinquant, suivie du thème «Oh, happy we!», qui, sous les doigts des Viennois, prend une tournure langoureuse étonnamment bohémienne – on y entend, modulations comprises, des emprunts dvorákiens incontestables!


Les choses deviennent plus controversées dans Brahms: les Variations paraissent bien académiques, et les quelques tentatives éparses d’allégement des phrasés (le thème, les variations I et VI, qui incorporent un rebond subtil des attaques) ne contrecarrent pas l’impression globale de pesanteur, voire d’inertie de l’orchestre. Cette ambivalence se prolonge dans la Première Symphonie: au milieu d’une lecture assez prosaïque, certains passages de la partition semblent comme soulignés d’un coup de marqueur coloré. S’agirait-il d’extraits isolés en répétitions, imparfaitement intégrés dans l’ensemble de l’œuvre? Exemples de ces alternances de points forts et faiblesses glanés au fur et à mesure de l’écoute: dans le premier mouvement, côté positif une tension bien construite amenant la fin du développement, couronnée par des cuivres cinglants ainsi qu’une somptueuse coda; en revanche le reste du mouvement ne génère qu’un sentiment de déjà-entendu;: L’Andante est certes négocié avec générosité par les cordes, mais manque singulièrement de couleurs et de poésie; les solos de l’Allegretto sont remarquables, mais comme noyés dans la masse orchestrale. Tout se passe comme si les musiciens étaient trop nombreux sur scène, et la salle trop réverbérante. La gestique d’Andrés Orozco-Estrada était, comme à son habitude, dansante et précise; le résultat sonore restait cependant plus grisâtre et étonnamment flou sur la vision d’ensemble.



Dimitri Finker

 

 

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