About us / Contact

The Classical Music Network

Mons

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

L’OPRL invité par l’ORCW

Mons
Théâtre royal
01/20/2018 -  
Harold Noben: White House 1921 (création)
Richard Strauss: Don Quixote, opus 35
Dimitri Chostakovitch: Symphonie n° 1, opus 10

Sung-Won Yang (violoncelle), Ning Shi (alto)
Orchestre philharmonique royal de Liège, Christian Arming (direction)


C. Arming


A l’invitation de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie, qui célèbre cette année son soixantième anniversaire, l’Orchestre philharmonique royal de Liège se produit avec son directeur musical ce samedi au Théâtre royal de Mons. Le montant à débourser pour assister à ce concert s’échelonne entre 15 et 20 euros. Malgré ce tarif démocratique et cette affiche de qualité, de nombreux sièges restent inoccupés, même au parterre. Il faut se résoudre à l’évidence: la musique classique ne remplira jamais cette salle de jauge moyenne. Et il ne faut pas croire naïvement que baisser les prix augmente automatiquement l’affluence.


Le programme débute par la création d’une commande passée à un compositeur liégeois. Harold Noben (né en 1978) précise que le titre de sa pièce, White House 1921, n’entretient aucun lien avec le célèbre bâtiment de Washington. Pourtant, cet ouvrage d’un peu plus de dix minutes rappelle la musique américaine par sa tonalité et son impulsion, alors que l’auteur affirme trouver davantage son inspiration chez Magnus Lindberg, Thierry Escaich, Guillaume Connesson et Benoît Mernier. L’écoute confirme l’intention de Noben de rendre cette musique imprévisible et déstructurée, un peu à l’image d’une passion amoureuse, mais avouons notre scepticisme sur la valeur de cette pièce.


L’enchaînement avec Don Quichotte (1896-1897) de Strauss, autrement plus inspiré, se révèle cruel pour le compositeur belge. Sous la direction rigoureuse de Christian Arming, conscient de la nature narrative et haute en couleurs de ce poème symphonique, l’orchestre affiche ses qualités habituelles de précision et d’expressivité. L’acoustique mate et froide porte malheureusement préjudice à cette exécution propre et bien caractérisée. Le son semble compacte et se propage difficilement, ce qui n’empêche pas de relever le jeu de grande école du violoncelliste, Sung-Won Yang, trop sobre dans l’incarnation du Chevalier à la Triste Figure, ainsi que la prestation admirable des bois et des cuivres, les cordes se démarquant par la beauté de leur sonorité et la netteté de l’articulation.


La Première Symphonie (1925) de Chostakovitch constitue la seconde partie, plus courte que la première, une fois n’est pas coutume. La médiocrité de l’acoustique empêche à nouveau de profiter pleinement de cette géniale œuvre de jeunesse, que l’orchestre joue avec virtuosité et légèreté. Le chef assure une interprétation coruscante, limpide et combinant gravité, insouciance et sarcasme dans un effet de contraste réussi. Accueillie par des murmures de satisfaction, la célèbre valse du compositeur russe conclut le concert.


Le site de Harold Noben
Le site de Sung-Won Yang
Le site de l’Orchestre philharmonique royal de Liège



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com