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Cannibalisme chorégraphique

Paris
Théâtre national de Chaillot
12/29/2017 -  et 1er, 2 (Saint-Médard-en-Jalles), 6, 7, 8 (Amiens), 20, 21, 22 (Mulhouse), 30 décembre 2017, 2, 3, 4, 5*, 6, 7, 9, 10, 11, 12 (Paris), 25, 26, 27 (Antibes), 31 janvier, 1er, 2 (Sète), 14, 15, 16, 17 (Brest) février, 21, 22, 23, 24, 25 mars (Blagnac), 5, 6, 7, 8 (Sceaux), 14, 15 (Wolfsburg), 20, 21, 22, 24, 25, 26, 27, 28, 29 avril, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10 mai (Paris), 29, 30 juin, 1er (Saitama), 7, 8 (Kitakyūshū), 14, 15 (Otsu) juillet 2018
Nouvelles pièces courtes: Trio – Le Trou – Vivaldis – Evolution – Voyage au Japon
Philippe Decouflé (mise en scène et chorégraphie), Pierre Le Bourgeois, Peter Corser & Raphael Cruz, Violette Wanty & Cengiz Djengo Hartlap, Antonio Vivaldi, Antonio Carlos Jobim, Joseph Racaille, Tau Moe Family, Paulinho da Viola, Shugo Tokumaru (musique)
Flavien Bernezet (caméra et cajón), Meritxell Checa Esteban, Julien Ferranti (piano et chant), Aurélien Oudot (acrobatie et piano), Alice Roland, Suzanne Soler (aérien), Violette Wanty (chant et flûte traversière)
Begona Garcia Navas (lumières et régie générale), Olivier Simola, Laurent Radanovic (vidéo), Alban Ho (scénographie), Jean Malo, Laurence Chalou (costumes)


(© Charles Fréger)


Nouvel artiste associé à Chaillot, Philippe Decouflé reste pour le grand public le génial organisateur des spectacles d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville en 1992. Vingt-cinq ans après, le grand public lui reste fidèle si l’on en juge par l’affluence pour le passage à Paris de son nouveau spectacle Nouvelles pièces courtes, qu’a affiché pour les fêtes de fin d’année le Théâtre national de la danse Chaillot.


Ce nouveau spectacle réunit cinq pièces pour huit interprètes (Trio, Le Trou, Vivaldis, Evolution, Voyage au Japon) de durée allant de cinq à trente minutes, qui s’enchaînent avec une parfaite fluidité et forment un tout extrêmement équilibré, dans lequel l’humour et la jubilation le disputent à la magie et à l’émotion pure. Et ce nouveau format si différent de ses grandes pièces telles Codex, Decodex, Triton et Shazam!, évoque furieusement le «cannibalisme» des créateurs de la MPB (musique populaire brésilienne), Gilberto Gil, Caetano Veloso, Maria Bethânia et Tom Zé, qui, à l’époque de la dictature militaire, faisaient feu de toutes les influences possibles pour créer un genre nouveau. Decouflé, dont on connaît les multiples influences chorégraphiques, fait appel à des musiciens – on chante une bossa nova, on joue de la flûte et du piano –, à des acrobates, au parlé – avec une évocation très humoristique du Japon – et aussi à la danse pure avec un très émouvant duo sur le Concerto pour deux mandolines de Vivaldi. L’image aussi joue un grand rôle même si ses interventions vidéo ne sont pas aussi virtuoses et inventives que celles de José Montalvo mais il sait distiller gros plans et paysages au gré du fil d’un discours chorégraphique très structuré.


Le décor est minimaliste et fonctionnel, les costumes admirables, les éclairages poétiques et efficaces, on passe une heure et demie en apesanteur, loin de tant de spectacles du même format qui paraissent durer une éternité et prétendent changer la face du monde.



Olivier Brunel

 

 

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