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Un chef aussi

Lyon
Auditorium
12/14/2017 -  
Carl Maria von Weber : Der Freischütz, opus 77, J. 277: Ouverture
Robert Schumann : Concerto pour piano, opus 54
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonie n° 6 «Pathétique», opus 74

Saleem Ashkar (piano)
Orchestre national de Lyon, Nikolaj Znaider (direction)


N. Znaider (© Lars Gundersen)


S’il est plus connu pour sa casquette de violoniste virtuose, Nikolaj Znaider n’en mène pas moins une brillante carrière de chef d’orchestre. Il est ainsi chef invité principal de l’Orchestre du Théâtre Mariinski, et c’est comme chef qu’il se présente ce soir à l’Auditorium de Lyon. Comme tour de chauffe, l’Orchestre national de Lyon entonne une Ouverture du Freischütz de Weber pleine de flamboyance, dans laquelle le chef danois sait aussi jouer sur les silences. Il est ensuite rejoint par Saleem Ashkar pour une interprétation du Concerto pour piano de Schumann. Le pianiste israélo-palestinien offre une version de cet incunable du piano romantique d’une passionnante inventivité. Le premier mouvement est un modèle d’entente entre chef et soliste, avec des tempi plutôt ralentis qui offrent à Ashkar un bel écrin pour son travail sur l’expression et sur l’articulation. A certains moments, en dépit du soin pris par Znaider pour retenir la masse sonore, ces recherches sont à la limite de l’audible; le reste du temps, c’est captivant, avec une virtuosité accomplie mais toujours soumise à la fluidité du discours musical, et un son d’une richesse grisante.


La seconde partie est consacrée à un des sommets de la littérature symphonique: la Pathétique de Tchaïkovski. Certes, on aura entendu des interprétations plus expressivement poussées aux limites, mais Znaider n’en propose pas moins une version convaincante, sonnant avec toute l’intensité et la présence dont sont capables les instrumentistes du National de Lyon. S’il fallait qualifier d’un mot cette Pathétique, nous dirions qu’elle est d’une clarté exemplaire. Sacrément élégante, aux tempi généralement vifs, aux phrasés toujours expressifs sans pathos excessif, aux couleurs aussi diversifiées que les différents climats qui parcourent l’œuvre l’exigent, avec un beau soin apporté aux lignes musicales. Bref, une ultime symphonie de Tchaïkovski qui conclut la soirée en beauté!



Emmanuel Andrieu

 

 

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