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Soirée nostalgique

Paris
Athénée - Théâtre Louis-Jouvet
12/18/2017 -  et 23 novembre (Dijon), 3 (Lyon), 10 (Lausanne), 16 (Bruxelles) décembre 2017
Gabriel Fauré : Aurore, opus 39 n° 1 – Poèmes d’un jour, opus 21 – Automne, opus 18 n° 3
Johannes Brahms : O kühler Wald, opus 72 n° 3 – Die Mainacht, opus 43 n° 2 – Auf dem Kirchhofe, opus 105 n° 4 – Feldeinsamkeit, opus 86 n° 2 – Alte Liebe, opus 72 n° 1 – Nicht mehr zu dir zu gehen, opus 32 n° 2 – Willst du, dass ich geh?, opus 71 n° 4
Robert Schumann : Zwölf Gedichte von Justinus Kerner, opus 35

Stéphane Degout (baryton), Simon Lepper (piano)


S. Degout (© Julien Benhamou)


Après Dijon, Lyon, Lausanne et Bruxelles, le baryton français Stéphane Degout est arrivé à Paris avec son nouveau récital consacré à Fauré, Brahms et Schumann.


Et pas n’importe où, car l’Athénée - Louis-Jouvet a un passé en matière de chant propre à raviver toutes les nostalgies. C’est là que de 1977 à 1989 les amateurs de chant lyrique venaient chaque lundi de la saison entendre dans un écrin baroque et idéal de proportions et d’acoustique tout ce que la planète lyrique comptait de gloires, parfois même historiques. On y a entendu dans les années 1980 des chanteuses retraitées comme Magda Olivero, Leyla Gencer, Sena Jurinac ne pas résister à un come-back d’un soir pour le plus grand bonheur des jeunes auditeurs qui chronologiquement n’auraient pas pu les entendre sur scène.


Depuis trois ans, l’Athénée tente prudemment de renouer avec cette tradition. Son directeur, Patrice Martinet, a fait appel à Alphonse Cemin, cofondateur de l’ensemble Le Balcon, pour établir ses saisons. Cette année trois concerts sont à l’affiche et les concerts sont enregistrés par B Records.


Stéphane Degout a inauguré cette série avec un récital superbement composé. Quelques mélodies de Fauré plutôt rarement chantées – pour autant que Fauré soit souvent chanté. Prononciation superlative, intelligence de chaque mot et ligne impeccable dans des mélodies qui sollicitent beaucoup l’aigu. Brahms a suivi avec une belle sélection, sept lieder dans lesquels sa prononciation excellente laisse pourtant désirer des consonnes plus mordantes. Mais l’abondance de lumière dans les voyelles donnait un petit air français à ces mélodies sombres.


Le meilleur du récital a été la seconde partie avec les Douze Poèmes de Justinus Kerner de Schumann, suite de paysages contrastés, d’humeurs changeantes parfaitement maitrisées par Stéphane Degout, dont la prononciation devenait soudain plus allemande. On regrettera cependant, surtout à l’écoute de l’enregistrement de son précédent récital de janvier 2017 consacré à Poulenc et Ravel formidablement accompagné par Cédric Tiberghien, que le pianiste Simon Lepper l’ait accompagné de façon si linéaire.


Les prochains rendez-vous sont déjà notés: Stanislas de Barbeyrac et Alphonse Cemin (Berlioz/Beethoven) le 19 février 2018 et Edwin Fardini et Tanguy de Williencourt (Mahler) le 14 mai 2018.



Olivier Brunel

 

 

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