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Noces d’Or

Pesaro
Villa Caprile
08/10/2001 -  et les 10,13, 16, 19, 22 août
Gioachino Rossini : Le Nozze di Teti, e di Peleo
Rockwell Blake (Giove), Patrizia Ciofi (Cerere), Cinzia Forte (Teti), Juan Losé Lopera (Peleo), Ewa Podles (Giunone)
Orchestre du Teatro Comunale de Bologne
Giuliano Carella (direction)
Coro da Camera di Praga
Pier Luigi Pizzi (mise en scène)

En raison de travaux de modernisation, le Teatro Rossini était clos et le troisième lieu des représentations du festival s’est déplacé aux abords de la ville, dans le jardins de la Villa Caprile. Recourir à ce site enchanteur aux parfums de villa palladienne a nécessité une imposante - et remarquablement assurée- organisation matérielle : bus pour acheminer les spectateurs, kilomètre d’escaliers en bois au milieu des cyprès et des statues afin de gagner la villa haut perchée sur une colline et enfin « l ‘» amphithéâtre. Un cadre en harmonie avec le plus élégant des metteurs en scène, Pier Luigi Pizzi. Temples, statues, chars, amours en jupette, tout de blanc et or vêtus, contraste du blanc et du vert sombre des chœurs s’égayant dans la verdure : de bien belles « Noces » pour entendre pour la première fois au festival ( !) la mezzo Ewa Podles et pour une des dernières fois, sans doute, un des plus beaux ténors rossiniens Rockwell Blake. La première surprise d’une acoustique sèche passée, en faisant abstraction des trains et des sirènes de police - aléas du plein air-, il ne restait plus qu’à profiter pleinement de cette cantate, la plus importante des cinq composées par Rossini, et aménagée cette fois-ci pour les « stars » que comptait la distribution. Sous la direction adéquate de Giuliano Carella, Patrizia Ciofi, Ewa Podles et Rockwell Blake se sont affrontés à coup de roulades….dans un « tri-el » « made in Pesaro 2001 » : « Ah non potrian resistere », duplicatat du « Cessa di più resistere » du Comte Almaviva pour Cérès-Ciofi, rondo final de La Cenerentola pour Junon-Podles et « Cessa di più resistere » pour Jupiter-Blake. A l’applaudimètre, Podles sortait , avec raison, victorieuse : précision et rapidité des vocalises, homogénéité d’une voix bien projetée aux graves stupéfiants, un moment de virtuosité et de plaisir qui résumait le sentiment de toute la soirée. Patrizia Ciofi est-elle à l’aise dans ce répertoire ? S’il n’y a pas lieu, dans l’absolu, de lui jeter la pierre, on ne peut cependant que constater la difficulté des respirations dans cet air -il est vrai, assez redoutable- et une certaine « mollesse » des vocalises. Quant à Rockwell Blake, même si désormais la voix laisse paraître une certaine fatigue, l’agilité de la vocalise dans son éternel sourire et l’élégance du chant sont bel et bien là. Légère déception de Juan José Lopera, convenable mais sans grand caractère et parfaite Teti de Cinzia Forte.
Les ballets étaient assurés par la Compagnie du Sud, dont les solistes ont exécuté la chorégraphie de Fredy Franzutti avec talent.



Laurence Varga

 

 

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