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Lumineux

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Cité de la musique
12/10/2017 -  
Johann Sebastian Bach : Cantates «Wachet! betet! betet! wachet!», BWV 70, «Süsser Trost, mein Jesus kömmt», BWV 151: 1. Air «Süsser Trost, mein Jesus kömmt», et «Wachet auf, ruft uns die Stimme», BWV 140
Vincenzo Bertolusi : Osculetur me osculo
Michael Praetorius : In dulci jubilo

Maïlys de Villoutreys (soprano), Christopher Lowrey (alto), Robin Tritschler (ténor), Christian Immler (basse)
Pygmalion, Raphaël Pichon (direction)
Bertrand Couderc (lumières)


R. Pichon (© François Sechet)


Ce troisième concert de «Bach en sept paroles» proposé par Raphaël Pichon et son Ensemble Pygmalion dont le thème était «L’Appel» ne souffre aucune réserve.


L’intervenant externe, sujet sur lequel portaient nos réserves pour les concerts précédents (voir ici et ici), était cette fois Bertrand Couderc, éclairagiste réputé dans le monde du spectacle. Les éclairages réalisés autant pour mettre en valeur le chef et les solistes que le chœur, respecter les moments de mystère et exalter ceux plus joyeux, les illuminations changeantes du très beau rideau derrière le podium, et peut-être même le réglage des lumières des pupitres des musiciens, tout cela transformait le rituel du concert en un fascinant moment de recueillement et de ferveur. Entrées et sorties étaient réglées à la perfection et de plus, l’absence d’entracte ajoutait l’indispensable concentration et continuité dont nous prive toujours ce moment superflu.


Le programme était comme toujours, mais peut être plus encore cette fois-ci, très soigneusement choisi par Raphaël Pichon. Deux grandes cantates et une aria de cantate encadraient deux motets plus intimes des compositeurs vénitien Vincenzo Bertolusi et allemand Michael Praetorius, antérieurs à Bach. Les cantates choisies pour leur thème étaient d’abord Veillez! Priez! (BWV 70), cantate dramatique, quasi théâtrale, qui amène le temps de la Trinité à son terme, mettant en valeur la pureté du timbre de l’excellent soprano Maïlys de Villoutreys, qui a également chanté avec une très belle intériorité l’aria «Jésus vient, mon doux réconfort», une sicilienne quasi gluckiste avec flûte traversière obligée et hautbois d’amour, au texte quasi virginal, extrait de la cantate éponyme de Noël BVW 151. Puis la beaucoup plus célèbre Réveillez-vous, la voix des veilleurs nous appelle (BWV 140), dite «du veilleur», dont le choral transcrit est si souvent joué. Mêmes louanges ici pour le soprano mais la basse Christian Immler est trop insuffisante de technique et même de timbre pour rendre justice aux deux superbes duettos entre basse et soprano, dialogues entre l’âme chrétienne et le Christ, joyaux de cette cantate. Les deux autres interprètes solistes, autant l’alto Christopher Lowrey que le ténor Robin Tritschler, étaient tout à fait à l’aise dans leurs airs de la Cantate BWV 70. Le chœur et les musiciens de Pygmalion étaient comme toujours superlatifs et on a pu admirer particulièrement ici la flûtiste Anne Thivierge, la violoniste Sophie Gentet et le hautboïste Jasu Moisio.


Ce concert, comme les deux précédents, est visible sur le site Culturebox et sur le site de la Philharmonie de Paris et il faudra attendre le 30 janvier 2018 pour assister au quatrième du cycle ou plutôt du «parcours» «Bach en sept paroles», dont le thème annoncé est «Châtiments», avec la participation de la vidéaste Marina Abramovic.


Le concert en intégralité sur le site Culturebox:






Olivier Brunel

 

 

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