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Néo-Purcell

Paris
Opéra Comique
09/25/2017 -  et 27, 29 septembre, 1er, 3, 5 octobre 2017
Miranda
Henry Purcell, Matthew Locke, Jeremiah Clarke, Orlando Gibbons et anonymes (musique), Max Pappenheim (conception sonore), Raphaël Pichon et Miguel Henry (arrangements musicaux)
Kate Lindsey (Miranda), Henry Waddington & Alain Buet* (Prospero), Katherine Watson (Anna), Allan Clayton (Ferdinand), Marc Mauillon (Le pasteur), Aksel Rykkvin*/Marius Valero Molinard (Anthony), Jean-Christophe Lanièce (Prospero jeune), Margot Deshayes*/Rosalie Duroux (Miranda jeune), Marie Planinsek (La voix de Miranda jeune), Marie-Frédérique Girod, Perrine Devillers, Coline Dutilleul (bénévoles), Yann Roland (Caliban), Constantin Goubet (Ferdinand jeune)
Pygmalion, Raphaël Pichon (direction musicale)
Katie Mitchell (mise en scène), Sam Pritchard (dramaturgie), Chloé Lamford (décors), Sussie Juhlin-Wallen (costumes), James Farncombe (lumières)


(© Pierre Grosbois)


Peut-on qualifier Miranda de recréation ou de néo-purcellisme? Pour ce «semi-opéra» d’après William Shakespeare et Henry Purcell conçu par le chef Raphaël Pichon, Kate Mitchell pour la mise en scène et Cordelia Lynn pour le livret, sur des partitions méconnues et le plus souvent magnifiques de Purcell principalement, a été inventée une manière de prolongement de La Tempête de Shakespeare dont ils reprennent les personnages. Une intrigue embrouillée et assez macabre, l’action ayant lieu lors de (fausses) funérailles dans une église anglicane avec une famille assez dérangée et des péripéties dignes d’une série télévisée. Cette famille se déchire jusqu’à l’apparition d’une mariée et de son gang à revolvers qui vont interrompre la cérémonie et introduire dans ces musicalement superbes funérailles une autre action qui, précisons-le, ne se situe jamais au niveau de la musique de Purcell ni de l’auguste parrainage littéraire de Shakespeare. Cela se laisse regarder comme une mauvaise série télévisée (pourtant ce que les Anglais font de mieux), avec la certitude que cela ne dure que 90 minutes sans entracte. Au risque de paraître misogyne, on affirme que le féminisme militant et agressif qui gouverne le livret ruine d’avance le projet.


Musicalement, c’est absolument admirable de bout en bout avec un orchestre et chœur Pygmalion somptueux, contrôlés avec une science savante du timbre et de l’équilibre par Raphaël Pichon. Parmi les chanteurs, on distingue Katherine Watson (Anna), l’enfant Anthony Aksel Rykkvin et Alain Buet, qui doublait dans la fosse Henry Waddington (Prospero), souffrant. On attend avec plus d’impatience de cet excellent chef le cycle de cantates de Bach («Bach en sept paroles») qu’il doit donner en sept concerts à partir du 11 octobre tout au long de la saison à la Cité de la musique.



Olivier Brunel

 

 

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