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Voyage spatial sans secousses Orange Théâtre antique 08/04/2017 - Gustav Holst : The Planets, opus 32, H. 125 Ensemble vocal des Chorégies d’Orange, Stefano Visconti (coordination), Orchestre National de France, Jesko Sirvend (direction)
(© C Kris Picart)
Avec Les Planètes de Gustav Holst, les Chorégies d’Orange ont voulu proposer un grand concert symphonique susceptible d’attirer aussi les non-mélomanes, souvent rebutés par la durée des programmes. Une soirée d’une heure à peine, rehaussée par des images impressionnantes du système solaire prises par la NASA, les atouts étaient réunis pour drainer les spectateurs, qui ont été nombreux à prendre le chemin du Théâtre antique. A la tête de l’Orchestre National de France, Jesko Sirvend a offert une lecture très intériorisée et mesurée de la partition de Holst, une lecture contemplative et relativement peu différenciée, sans les effets de manche ni les fulgurances sonores parfois associées à l’œuvre.
Le concert a débuté par un « Mars » à l’allure plutôt modérée et soutenue, donnant le ton à l’ensemble de l’exécution. Si « Vénus » a affiché calme et douceur, voire une certaine solennité, « Mercure » s’est fait vif et alerte, presque aérien, avant de devenir inquiétant. Un « Jupiter » puissant a exalté la joie et la sérénité. « Saturne » s’est voulue mystérieuse et voluptueuse à la fois, alors qu’« Uranus », retenu et appuyé, a vu alterner gravité et légèreté. Le « Neptune » chaud et profond s’est conclu sur un pianissimo saisissant. Au final, un voyage spatial en toute quiétude, mais sans le frisson du big bang.
Claudio Poloni
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