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Tension dramatique et théâtralité Zurich Opernhaus 04/23/2017 - et 5, 9, 13, 24*, 26 mai 2017 Giuseppe Verdi : Macbeth Dalibor Jenis (Macbeth), Wenwei Zhang (Banco), Tatiana Serjan (Lady Macbeth), Hamida Kristoffersen (Une servante de Lady Macbeth), Joshua Guerrero (Macduff), Otar Jorjikia (Malcolm), Reinhard Mayr (Un médecin), Timm de Jong (Un serviteur, Un assassin)
Chor der Oper Zürich, Ernst Raffelsberger (préparation), Philharmonia Zürich, Gianandrea Noseda (direction musicale)
Barrie Kosky (mise en scène), Sylvie Döring (reprise de la mise en scène), Klaus Grünberg (décors et lumières), Anne Kuhn (assistante aux décors), Klaus Bruns (costumes), Claus Spahn (dramaturgie)
(© Monika Rittershaus)
A Zurich pour une nouvelle production de L’Ange de feu, Gianandrea Noseda en profite aussi pour diriger une reprise de Macbeth. La lecture du chef italien exalte la tension dramatique et la théâtralité du chef-d’œuvre de Verdi, le maestro insufflant flamme et énergie sans jamais baisser la garde. Si l’orchestre sonne fort, ne couvrant cependant à aucun moment les chanteurs, le niveau sonore n’atteint pas celui déclenché par le fougueux Teodor Currentzis il y a une année, Gianandrea Noseda se montrant plus scrupuleux des détails et des nuances. Le spectacle imaginé par Barrie Kosky est toujours aussi sombre et noir, avec Macbeth et sa Lady au centre du plateau, et les autres personnages cachés dans la pénombre. La Lady Macbeth de Tatiana Serjan est toujours aussi impériale, particulièrement expressive dans l’air de la folie. Le Macbeth de Dalibor Jenis est plus en retrait, pantin qui n’est pas maître de son destin et qui vient poser sa tête sur les genoux de sa femme pour se faire dorloter, comme un petit enfant.
Claudio Poloni
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