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Herreweghe célèbre ses 70 ans

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
05/05/2017 -  et 6 mai 2017 (Antwerpen)
Johann Sebastien Bach: Die Kunst der Fuge, BWV 1080: Contrapunctus I et IV
Wolfgang Amadeus Mozart: Concerto pour piano n° 24, K. 491
Ludwig van Beethoven: Symphonie n° 3 «Eroica», opus 55

Kristian Bezuidenhout (pianoforte)
Orchestre des Champs-Elysées, Philippe Herreweghe (direction)


P. Herreweghe (© Michiel Hendryckx)


Philippe Herreweghe ne se repose pas pour son septantième anniversaire, célébré le 2 mai dernier. En effet, à cette occasion, il se produit dans une série de concerts à Anvers, Bruges, Bruxelles, Gand et Hasselt du 28 avril au 21 mai, et ce face à plusieurs ensembles, notamment l’Orchestre des Champs-Elysées, fondé en 1991 par le chef gantois et le directeur du Théâtre des Champs-Elysées de l’époque.


Très classique, le programme débute par les Contrapunctus I et IV de L’Art de la fugue de Bach. Cette courte entrée en matière suscite peu de commentaires et laisse même plutôt indifférent, malgré la pureté de l’exécution, mais elle révèle déjà la cohésion et la beauté des timbres légèrement acidulés des cordes. Le Vingt-quatrième Concerto pour piano de Mozart confirme ensuite que Kristian Bezuidenhout compte parmi les interprètes les plus réputés du compositeur. D’une parfaite intégrité stylistique, la prestation affiche, en effet, une pondération et une finesse constantes mais elle nécessite de tendre l’oreille : forcément limitée en puissance, la sonorité du pianoforte s’épanouit à peine dans la salle Henry Le Bœuf, même si le chef parvient à ajuster les parties de manière satisfaisante. Cette lecture plus admirable que passionnante n’expose que partiellement la nature anxieuse de cette œuvre.


C’est donc avant tout pour la Troisième Symphonie de Beethoven que ce concert restera dans la mémoire. Philippe Herreweghe en livre une conception vive, cohérente et vigoureuse. D’une qualité constante, l’exécution témoigne sans conteste d’une réflexion approfondie sur la dynamique, l’impulsion et les tempi. La coupe demeure nette, ce qui révèle de nombreux détails, et les pupitres, très impliqués, n’omettent jamais de chanter. En dépit de la nature parfois rétive des instruments d’époque, l’orchestre dispense une sonorité plaisante et riche ; les bois, en particulier, dialoguent savoureusement. Certains accents dans les passages rapides pourraient être plus fortement marqués mais cette interprétation intense et inflexible s’impose par son évidence.


Le site de Kristian Bezuidenhout
Le site de l’Orchestre des Champs-Elysées



Sébastien Foucart

 

 

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