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Une Passion inaboutie Geneva Opéra des Nations 03/28/2017 - et 29, 31 mars, 1er, 2, 4*, 5, 6 avril 2017 Une autre Passion
Pontus Lidberg (chorégraphie, scénographie et film), Johann Sebastian Bach (musique)
Ballet du Grand Théâtre de Genève
Carolyn Wong (lumières et assistante scénographie), Reid and Harriet Design (costumes), Adrian Silver (assistant chorégraphe / dramaturge), Martin Nisser (direction de la photographie), Lars Gustafson (montage)
Musique: Ernst Haefliger, Kieth Engen, Irmgard Seefried, Antonia Fahberg, Hertha Töpper, Dietrich Fischer-Dieskau, Max Proebstl, Münchener Bach-Chor, München Chorknaben, Münchener Bach-Orchester, Karl Richter (direction musicale) (Deutsche Grammophon, 1959)
(© GTG/Gregory Batardon)
La Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach est l’un des sommets de la musique classique. Quand bien même ce monument ne se prête guère à la danse, le chorégraphe et cinéaste Pontus Lidberg a tenté le pari audacieux de s’y attaquer, avec un résultat décevant il faut bien le reconnaître. L’artiste suédois n’a pas renouvelé le succès de sa Giselle présentée à Genève il y a cinq ans. Il a proposé une lecture personnelle et originale de la partition de Bach, mais le résultat s’est révélé inabouti. Parmi les 68 numéros de la Passion, le chorégraphe en a choisi 18 pour évoquer la condition humaine et les tragédies de la planète, comme résonance contemporaine à la Passion. Dans un écrin en noir-blanc, les danseurs ont évolué en déplaçant de grandes parois sur lesquelles étaient projetées des vidéos, le plus souvent de ballets aquatiques. Les mouvements se sont révélés fluides et harmonieux, mais aussi répétitifs et finalement lassants. Heureusement, la musique était là, prenante et émouvante. Jamais les « Ich will Jesus selbst begraben » n’avaient semblé si poignants.
Claudio Poloni
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