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Théâtre des Champs-Elysées
03/23/2017 -  et 17 (Rotterdam), 19 (Essen), 24 (Bruxelles), 26 (Rotterdam) mars 2017
Leonard Bernstein : On the Waterfront: Suite symphonique
George Gershwin : Rhapsody in Blue
Serge Rachmaninov : Danses symphoniques, opus 45

Khatia Buniatishvili (piano)
Rotterdams Philharmonisch Orkest, Yannick Nézet-Séguin (direction)


K. Buniatishvili


Pour cette nouvelle venue de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam au Théâtre des Champs-Elysées, Yannick Nézet Séguin et ses musiciens avaient choisi de nous emmener en Amérique. En début de programme la Suite de Sur les quais de Bernstein, tirée du film du même nom d’Elia Kazan, rappelle, s’il en était besoin, quel immense compositeur était le grand chef américain. D’un style immédiatement reconnaissable, sa musique, magnifiquement orchestrée et pleine de rythmes et de couleurs, est superbement rendue par un Yannick Nézet-Séguin très à l’aise avec la rythmique et l’esprit de cette musique qui est bien plus que de la musique de film. Une très heureuse initiative.


Dès le magnifique solo de clarinette de Julien Hervé qui débute la célèbre Rhapsody in Blue, on sait que l’esprit de cette musique est bien là. Ici aussi couleurs, rythme, ruptures et contrastes sont au rendez-vous. Malheureusement et comme à son habitude, Khatia Buniatishvili en fait beaucoup trop, cogne sur son clavier, sans néanmoins parvenir à un bon équilibre avec l’orchestre, alors que dans les passages plus apaisés son piano racoleur ennuie. Dommage car l’orchestre, coloré et chantant, chaloupe et swingue avec sensualité, mais sans excès, sous la direction inspirée et à mains nues, comme de plus en plus souvent maintenant, du chef québécois. Passons sur un bis durant lequel l’artiste géorgienne, à la technique pourtant éblouissante, se met tellement devant la musique que celle-ci tend à disparaître: un comble!


Rien à voir en seconde partie avec de magnifiques Danses symphoniques de Rachmaninov, une œuvre créée pendant la guerre par l’Orchestre de Philadelphie, dont Yannick Nézet-Séguin est aussi le directeur musical. Les trois mouvements sont très différents: dans le premier, le compositeur cite sa Première Symphonie, échec à sa création en 1895, dans le deuxième, il s’agit clairement d’une valse qui traîne du côté de Ravel et de Chostakovitch alors que le troisième utilise un choral des Vêpres. Si le premier mouvement a un peu de mal à trouver ses marques, notamment dans l’étonnant et long choral des bois de sa partie centrale, la valse est une véritable fête sonore faisant notamment entendre un magnifique saxophone. La fête est portée à son paroxysme dans un dernier mouvement puissant et construit sur la durée jusqu’à la résonnance ultime du gong, rapidement couverte par des applaudissements enthousiastes.


En bis, Yannick Nézet-Séguin et ses musiciens nous offrent une tonique Ouverture de Candide de Bernstein, qui montre l’extraordinaire niveau de cet orchestre capable de tout jouer au plus haut niveau, et qui sonne déjà comme un prélude à l’année 2018 qui fêtera, on l’espère le largement possible, le centenaire de la naissance de l’immense compositeur qu’était Leonard Bernstein.


Le site de Yannick Nézet-Séguin
Le site de Khatia Buniatishvili
Le site de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam



Gilles Lesur

 

 

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