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Quand chant et danse font bon ménage

Zurich
Opernhaus
12/03/2016 -  et 6, 8, 13, 16, 20*, 23 décembre 2016, 1er, 8, 13 janvier 2017
Giuseppe Verdi : Messa da Requiem
Krassimira Stoyanova (soprano), Veronica Simeoni (mezzo-soprano), Francesco Meli (ténor), Georg Zeppenfeld (basse)
Ballett Zürich, Chor, Zusatzchor und Chorzuzüger der Oper Zürich, Marcovalerio Marletta (préparation), Philharmonia Zürich, Fabio Luisi*/Karina Canellakis (direction musicale)
Christian Spuck (chorégraphie et mise en scène), Christian Schmidt (décors), Emma Ryott (costumes), Martin Gebhardt (lumières), Michael Küster, Claus Spahn (dramaturgie)


(© Gregory Batardon)


L’Opernhaus de Zurich a mis les petits plats dans les grands pour présenter une production du Requiem de Verdi chorégraphiée. Toutes les ressources de l’institution ont été mobilisées dans le projet. L’initiative est à saluer, car le chant et la danse n’ont pas souvent l’occasion de collaborer dans les théâtres. Choristes, solistes et danseurs se retrouvent tous ensemble sur un plateau parsemé uniquement de quelques chaises et entouré de trois parois sombres. Dans la fosse, Fabio Luisi livre une vision du chef-d’œuvre du compositeur italien dépouillée de tout caractère religieux et de toute emphase, une vision sans pathos, profondément humaine et émouvante, une vision parée d’une certaine majesté et d’une grande hauteur de vue, mais qui n’est jamais pesante. Une vision propice à la réflexion sur les grands thèmes de la vie et de notre parcours terrestre.


Le chef peut compter sur un quatuor de solistes de tout premier plan. Avec sa voix solaire et son timbre éclatant, Francesco Meli fait merveille, même si on peut souhaiter un « Ingemisco » plus sobre et intériorisé. Contrôlant parfaitement sa ligne de chant sur toute la tessiture, Krassimira Stoyanova lance des pianissimi ahurissants pendant le « Libera me », avec sa voix claire et lumineuse. Le contraste est parfait avec le timbre chaud et corsé de Veronica Simeoni, qui se révèle de surcroît excellente actrice. Georg Zeppenfeld apparaît plus en retrait, quand bien même ses « Mors » sépulcraux résonnent avec intensité dans toute la salle.


Plutôt que de chercher à illustrer linéairement la partition, ce qui n’aurait eu aucun sens au demeurant, le chorégraphe Christian Spuck préfère opter pour l’abstraction : il propose seize grands tableaux illustrant toute la gamme des émotions humaines liées à la mort, de la peine et du chagrin à l’espoir de la rédemption. Des tableaux forts et prenants, au premier rang desquels un solo saisissant pendant le « Dies irae », qui restera le moment fort de la soirée.



Claudio Poloni

 

 

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