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De Nationale Opera
12/10/2016 -  & 11, 14, 16*, 17, 20, 22, 23, 24, 26, 27, 28, 30, 31 décembre 2016, 1er janvier 2017
Coppélia
Ted Brandsen (chorégraphie), Léo Delibes (musique)
Het Nationale Ballet
Het Balletorkest, Koen Kessels (direction musicale)


(© Marc Haegeman)


La chorégraphie de Coppélia de Ted Brandsen, l’actuel directeur du Ballet national, date de 2008. Depuis, elle fait de l’usage au répertoire au moment des fêtes de fin d’année avec celle du Casse-Noisette et le roi des souris de Wayne Eaglyng sans lui arriver a la cheville.


Il s’agit d’une adaptation moderne très fantaisiste dans des décors oniriques de Sieb Posthuma (disparu en 2014 et à qui cette reprise est dédiée). Le squelette de l’argument de Charles Nuitter et Léo Delibes librement adapte d’ E.T.A Hoffmann est préservé mais adapté par Janine Brogt au monde d’aujourd’hui. L’ensemble fonctionne assez bien sur le plan de l’histoire mais pèche par sa crédibilité du fait de la disparition de l’élément fantastique, donc de son essence romantique. Les poupées du Dr. Coppélius, qui dirige une clinique pour automates, sont, outre Coppelia, un pirate, une catwoman, une femme de chambre, un danseur de breakdance, une rock star. L’élément folklorique et la musique qui vont avec disparaissent au prix d’une longue et laborieuse exhibition qui fait rapidement long feu.


Si Ted Brandsen a conservé l’usage de la pantomime qui, elle, s’adapte plutôt bien au style contemporain de sa mise en scène, on peut trouver bizarre l’adjonction d’un long pas de deux tout à fait classique en conclusion du dernier acte. On peut contester aussi le fait que l’œuvre, dont l’action est rendue plus mince par ses transformations, perd le charme de sa brièveté, découpée par deux entr’actes.


Les deux interprètes principaux de cette soirée, Qian Liu (Zwanntje) et Young Gyu Choi (Frans), même s’ils n’ont pas failli dans le Pas de deux qui leur réserve un bon nombre de figures classiques et un magnifique porté à la russe, manquent un peu d’épaisseur et de charisme pour soutenir l’action tout au long de son déroulement. De même – et est-ce dû à la très grande taille de la scène du théâtre? – le Dr Coppélius et son assistante (Roman Artyushkin et Nadia Yanowsky) semblaient courir après une action qui leur échappait. Seule Coppélia (Riho Sakamoto) jouait sans faillir son rôle d’automate. Koen Kessels a dirige avec beaucoup d’esprit une partition un peu délayée a la tête d’un très bel Orchestre du Ballet néerlandais.



Olivier Brunel

 

 

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