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Backstage musical

Paris
Théâtre du Châtelet
11/17/2016 -  et 18, 19, 20, 23, 24, 25, 26, 27, 29, 30 novembre, 1er, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14, 16, 17, 18, 20, 21, 22, 23, 24, 27, 28, 29, 30, 31 décembre 2016, 1er, 3, 4, 5, 6, 7, 8 janvier 2017
Harry Warren : 42nd Street (adaptation, arrangements et orchestrations supplémentaires: Donald Johnston)
Alexander Hanson (Julian Marsh), Ria Jones (Dorothy Brock), Monique Young (Peggy Sawyer), Dan Burton (Billy Lawlor), Jennie Dale (Maggie Jones), Carl Sanderson (Bert Barry), Emma Kate Nelson (Ann Reilly), Stephane Anelli (Andy Lee), Matthew McKenna (Pat Denning), Teddy Kempner (Abner Dillon), Chantel Bellew (Phyllis Dale), Charlie Allen (Lorraine Flemming), Emily Goodenough (Diane Lorimer), Jessica Keable (Ethel), Barnaby Thompson (Oscar), Scott Emerson (Mac, Doctor, Thug 1)
Orchestre du Châtelet, Gareth Valentine (direction musicale)
Stephen Mear (mise en scène et chorégraphie), Peter McKintosh (décors et costumes), Chris Davey (lumières)




Derniers feux au Théâtre du Châtelet après une fermeture pour travaux qui marquera sans aucun doute la fin d’une ère, 42nd Street y occupera la scène jusqu’après les fêtes de fin d’année. Une fois de plus, il s’agit d’une grande réussite à l’actif de son directeur Jean-Luc Choplin et de l’équipe gagnante réunie à nouveau: Stephen Mear pour le mise en scène et le chorégraphie et Gareth Valentine pour la direction musicale. Un choix symbolique et un cri d’amour à Broadway: chant, danse et bonne humeur – idéal pour les fêtes et en famille!


Comédie musicale créée à New York en 1980 d’après le film de Lloyd Bacon (1933), 42nd Street, comme Singin’in the Rain et Kiss Me, Kate!, est un backstage musical qui raconte les coulisses du montage d’un spectacle de Broadway lors de la terrible crise financière de 1929. Un producteur ruiné par le krach tente de se refaire avec un nouveau musical, Pretty Lady, dans les coulisses duquel le spectateur est invité à voir se dérouler drame et comédie boostés à l’adrénaline dans ce temple de la comédie musicale qu’est Broadway. C’est certainement un des derniers grands spectacles de ce genre spécifiquement américain que la scène new-yorkaise ait produite avant l’invasion par les musicals de la scène londonienne. Les grands numéros de danse, de claquettes et un certain nombre de chansons au succès planétaire en assurent la charpente. Même si l’intrigue est assez mince et plutôt convenue – le film en souffre plus que la comédie musicale, qui ramasse d’avantage l’action – ce musical est exemplaire par son parfait équilibre entre la comédie parlée, la musique et la répartition idéale des grands numéros de claquettes en chorus line.


Autre atout de ce spectacle, le goût parfait des décors et costumes de Peter McKintosh avec une simplicité et une commodité qui permettent le passage d’un tableau à l’autre sans délai et surtout une stylisation qui ne retient comme détails majeurs que l’indispensable et l’efficace. Des éclairages simples et poétiques concourent à cette grande réussite. Mise en scène et chorégraphie sont d’un professionnalisme auquel Stephen Mear, ce grand spécialiste des claquettes, nous a initié dans Singin’ in the Rain, et tout se déroule avec une fluidité et une évidence parfaites. Les grands numéros attendus notamment le tableau «Shuffle Off to Buffalo»et le «Final 42nd Street» sont tous des réussites incontestables.


La distribution aussi est sans faute avec les deux stars concurrentes de l’histoire: Peggy Sawyer, la débutante fraîchement arrivée de sa province, incarnée avec une grande ingénuité par Monique Young, et Dorothy Brock, la star sur le retour, jouée avec panache et humour par Ria Jones. Tous sont aussi parfait danseurs que chanteurs et comédiens. Dan Burton (Billy Lawlor) déjà dans Singin’, Alexander Hanson dans le rôle surtout parlé de Julian Marsh mais formidable chanteur dans la célèbre «Lullaby of Broadway», Jennie Dale dans le rôle-pivot de Maggie Jones, co-auteur de la pièce . L’ensemble des danseurs est superlatif comme l’Orchestre du Châtelet, dirigé avec un goût exquis par Gareth Valentine.


Avec ce succès éclatant reçu avec un enthousiasme indescriptible le soir de la première, Jean-Luc Choplin tire sa révérence sur dix ans à la tête du Châtelet pendant lesquels il peut s’enorgueillir d’avoir porté au plus haut le niveau du divertissement musical et attiré à lui tout un nouveau public non conquis d’avance.



Olivier Brunel

 

 

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