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Hommage à Violette Verdy

Paris
Palais Garnier
10/22/2016 -  et 25*, 26, 27, 28 octobre, 1er, 2, 3, 4, 5, 7, 9, 10, 11, 12, 14, 15 novembre 2016
Mozartiana
George Balanchine (chorégraphie), Piotr Ilyitch Tchaïkovski (musique)
Sonatine
George Balanchine (chorégraphie), Maurice Ravel (musique)
Brahms-Schönberg Quartet
George Balanchine (chorégraphie), Johannes Brahms/Arnold Schönberg (musique), Karl Lagerfeld (costumes)
Violin Concerto
George Balanchine (chorégraphie), Igor Stravinsky (musique)
Ballet de l’Opéra national de Paris
Frédéric Laroque (violon), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Kevin Rhodes (direction musicale)


Violin Concerto (© Sebastien Mathé/Opéra national de Paris)


Grande soirée d’hommages au Palais Garnier: Violette Verdy et son maître George Balanchine sont à l’honneur.


Riche, dense et longue soirée de danse balanchinienne et pluie d’étoiles à l’Opéra Garnier. Il s’agit de rendre hommage, au moment où l’on apprenait la disparition d’Yvette Chauviré, à une grande danseuse française, Violette Verdy, disparue en février dernier. Née en 1933 elle fut la première femme nommée à la tête du Ballet de l’Opéra de Paris (BOP) en 1977, au retour d’un séjour de dix-huit ans au New York City Ballet auprès du chorégraphe George Balanchine, dont elle a créé de nombreux rôles et perpétué le style et la tradition dans le monde entier. Pour cela, un court film de Vincent Cordier qui la montre danser mais surtout donner une classe aux danseurs du BOP a été projeté avant la pièce Sonatine d’après Ravel, conçue pour elle par Mr. B. et qu’elle avait créée avec Jean-Pierre Bonnefous à New York en 1975. Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann interprètent cette magnifique chorégraphie onirique en trois mouvements avec grâce, souplesse et intensité.


La soirée avait commencé un peu gauchement par l’entrée au répertoire de Mozartiana (1933), portant au nombre de trente et une les chorégraphies de Balanchine inscrites au répertoire du BOP. Cette pièce relativement longue pour sept danseurs et quatre élèves de l’Ecole de danse créée au Théâtre des Champs-Elysées en 1933 sur la Quatrième Suite de Tchaïkovski, composée en hommage à Mozart, est emblématique du style de jeunesse de Balanchine, avec une technique très classique mais déjà un léger décalage néoclassique voulu par le chorégraphe. C’est ce décalage qui manquait dans l’interprétation assez sage qu’en ont donné les danseurs malgré des performances techniques impeccables, particulièrement du couple d’étoiles Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio.


Brahms-Schönberg Quartet (1966) sur l’adaptation discutable qu’a faite Arnold Schönberg pour grand orchestre du Premier Quatuor avec piano de Brahms n’est pas du meilleur Balanchine, pièce trop longue, trop composite, dans laquelle il revisite le classicisme, mais qui était dansée avec classe. Elle offrait, avec de beaux costumes de Karl Lagerfeld, à une pluie d’étoiles dont Alice Renavand, Josua Hoffalt, Amandine Albisson et Stéphane Bullion, l’occasion de montrer le brillant et le grand savoir faire des danseurs du BOP dans le répertoire balanchinien.


La soirée s’achevait dans le plus pur style néoclassique que Balanchine a porté aux sommets sur des musiques d’Igor Stravinsky. Violin Concerto (1972) en est un des chefs-d’œuvre et était interprété, avec le concours du violoniste Frédéric Laroque, avec une technique impeccable et une souplesse extraordinaire par une équipe menée par les étoiles Marie Agnès Gillot et Eleonora Abbagnato. Cette soirée, qui était une formidable démonstration de l’évolution du style du chorégraphe tout au long de sa carrière, était superbement accompagnée par l’Orchestre de l’Opéra de Paris dirigé avec passion par Kevin Rhodes.



Olivier Brunel

 

 

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