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Bouquet final Lucerne Centre de la culture et des congrès 09/11/2016 - et 8 (Lisboa), 13 (Berlin) septembre, 8 octobre (New York) 2016 Olivier Messiaen : Turangalîla-Symphonie Jean-Yves Thibaudet (piano), Cynthia Millar (ondes Martenot)
Orquesta Sinfónica Simón Bolívar de Venezuela, Gustavo Dudamel (direction)
(© Stefan Deuber)
Après avoir débuté avec la Huitième Symphonie de Mahler sous la direction de Riccardo Chailly il y a un mois, le Festival de Lucerne vient de se terminer en apothéose avec une autre symphonie monumentale, la Turangalîla d’Olivier Messiaen. L’exécution était cette fois assurée par Gustavo Dudamel et son Orchestre symphonique Simón Bolívar du Venezuela, qui ont fait les beaux soirs de Salzbourg avec West Side Story. Le chef a su admirablement mettre en valeur la rythmique complexe de la partition et savamment doser la masse sonore, sans pour autant négliger les passages lyriques, poétiques ou sensuels de l’œuvre. Contrairement à ce qui s’était passé avec la Huitième Symphonie de Mahler, le son n’a jamais paru oppressant ni insoutenable dans la salle. Les interventions des différents pupitres ont souligné les qualités individuelles des musiciens, à commencer par les percussions. Jean-Yves Thibaudet a fait sonner le piano de manière cinglante et métallique dans des pages d’une extrême virtuosité. Les sons électroniques des ondes Martenot de Cynthia Millar ont revêtu une couleur sentimentale et familière à la fois. Composée il y a près de 70 ans, l’œuvre continue de dérouter, preuve en sont les spectateurs qui ont quitté la salle à la fin de chacun des dix mouvements. Ceux qui sont restés jusqu’au bout ont réservé une ovation à tous les artisans de ce concert mémorable.
Claudio Poloni
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