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Référence baroque Beaune Basilique Notre-Dame 07/24/2016 - et 19 (Lessay), 22 (Uzès), 23 (Lacoste) juillet, 16 (Saint-Omer), 18 (Essen) septembre 2016 Wolfgang Amadeus Mozart : Vesperae solennes de confessore, K. 339 – Messe n° 14 «Du couronnement», K. 317 Maria Savastano (soprano), Renata Pokupic (mezzo), Martin Mitterrutzner (ténor), Konstantin Wolff (baryton-basse)
Accentus, Christophe Grapperon (chef de chœur), Insula orchestra, Laurence Equilbey (direction)
En quatre week-ends, du 8 au 31 juillet, le festival de Beaune confirme, pour sa trente-quatrième édition, son statut de référence dans ce le domaine baroque. Autour d’une programmation poursuivant une tâche de très longue haleine (l’intégrale des opéras et oratorios de Haendel, Rameau et Vivaldi), les onze concerts associent les plus grands spécialistes de ce répertoire – William Christie, Ottavio Dantone, Paul McCreesh, Christophe Rousset et leurs ensembles respectifs, mais aussi les chanteurs David DQ Lee et Andreas Scholl – aux meilleurs représentants d’une jeune génération qui n’a déjà plus grand-chose à leur envier – Sébastien Daucé, Damien Guillon, Thibault Noally, Raphaël Pichon.
Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, c’est cette année la première participation de Laurence Equilbey, venue avec les deux ensembles qu’elle a successivement créés, le chœur de chambre Accentus (1991), dont Christophe Grapperon est le chef associé depuis 2013, et l’Orchestra insula (2012). Et comme un «festival d’opéra baroque et romantique» sait aussi faire une place au classicisme et à la musique sacrée, c’est une soirée entièrement mozartienne qu’ils proposent en la basilique Notre-Dame (XIIe-XIIIe), majestueuse construction romane restaurée à l’initiative de Viollet-le-Duc. Outre ses attraits patrimoniaux, le lieu bénéficie d’une acoustique bien meilleure que la plupart des édifices religieux: l’orchestre, de dimensions modestes (une petite vingtaine de cordes), s’y épanouit certes sans peine, mais la réverbération reste très raisonnable et les tutti demeurent d’une clarté appréciable.
Dans ces œuvres salzbourgeoises (1779-1780) datant de la période où le compositeur était encore au service de l’archevêque Colloredo, un employeur qu’il détestait, Equilbey paraît rechercher davantage l’esthétisme que l’émotion. Mais ce Mozart sans maniérismes, plus carré que souple, tenant à la fois d’un Harnoncourt et d’un Herreweghe (il est de plus mauvaises compagnies), ne s’interdit ni l’éclat ni le drame, vigoureusement scandés par les cuivres et les timbales. Vocalement, le public est à la fête: non seulement le quatuor soliste, dont se détache la soprano Maria Savastano (particulièrement dans le «Laudate Dominum» des Vêpres), est harmonieusement assorti, mais le chœur se taille la part du lion dans les deux partitions, où la pureté et la précision coutumière d’Accentus trouvent parfaitement à s’illustrer.
En bis, ce court programme est complété par un réjouissant Alléluia de Buxtehude, où chœur et orchestre rivalisent en virtuoses floraisons baroques.
Le site du festival international d’opéra baroque et romantique de Beaune
Le site de Maria Savastano
Le site de Martin Mitterrutzner
Le site de Konstantin Wolff
Le site d’Accentus
Le site de l’Insula orchestra
Simon Corley
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