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Superbe!

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
05/16/2001 -  
Gustav Mahler : Blumine – Chants d’un compagnon errant – Le Chant de la terre


Petra Lang (mezzo-soprano), Jorma Silvasti (ténor)
Orchestre du Festival de Budapest, Ivan Fischer (direction)

Mahler avait débuté sa carrière à Budapest, où il dirigea en 1889 la création de sa Première symphonie. Fort intelligemment, ce sont deux « satellites » de cette symphonie qui constituent la première partie du programme : Blumine n’est autre qu'un andante initialement placé en deuxième position (mais que le compositeur retira ensuite de la version définitive), tandis que les thèmes des deuxième et quatrième Chants d’un compagnon errant sont ceux des premier et troisième mouvements de la symphonie.


Dans ce cycle de lieder, plus souvent confié à un baryton, puis dans Le Chant de la terre, la mezzo allemande Petra Lang se livre à une démonstration éclatante de son art, même si certains pourront juger son registre grave quelque peu pâteux et affligé d’un vibrato excessif : justesse presque infaillible, diction claire, refus des effets. Le ténor finlandais Jorma Silvasti, quoique confronté à une partie très exigeante, se place au même niveau que sa partenaire, tant en justesse qu’en diction, tant en puissance qu’en musicalité.


Sans jamais s’imposer bruyamment, et notamment sans couvrir les solistes, les musiciens hongrois sont aussi des vedettes éblouissantes de cette soirée : inutile de mentionner plus particulièrement un pupitre ou une section, car ils font tous assaut de précision, de finesse et de naturel. Ces qualités ne sont pas seulement au service d’une virtuosité vertigineuse (dans Ich hab’ ein glühend Messer ou dans la partie animée de Von der Schönheit), car Ivan Fischer joue d’une infinité de nuances et de couleurs, sans que cette perfection instrumentale apparaisse comme une fin en soi ou une exhibition opulente et vaine. Félins, tout en muscles, ils restituent avec la même aisance toutes les atmosphères, qu’elles soient délicates (Von der Jugend, Von der Schönheit), énergiques (Das Trinklied vom Jammer der Erde, Der Trunkene im Frühling) ou méditatives (Der Einsame im Herbst, Der Abschied).


Concert diffusé sur France Musiques le mercredi 13 juin à 20 heures.




Simon Corley

 

 

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