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Grand écart entre passé et modernité

Lausanne
Théâtre de Beaulieu
06/07/2016 -  et 8, 9*, 10, 11, 12 juin 2016
Corps-circuit
Julio Arozarena (chorégraphie), jB Meier, Gonzalo Rubalcada, Joaquin Sabina (musique), Henri Davila (costumes), Dominique Roman (lumières)
Swan Song
Giorgio Madia (chorégraphie, décors et réalisation lumières), Johan Sebastien Bach, Oscar Peterson, Stéphane Wrembel, (musique), Mikk-Mat Kivi (vidéo), Henri Davila (costumes)
Anima blues
Gil Roman (chorégraphie), Thierry Hochstätter, jB Meier (musique), Henri Davila (costumes), Dominique Roman (lumières)
Boléro
Maurice Béjart (chorégraphie), Maurice Ravel (musique)
Béjart Ballet Lausanne


(© Marc Ducrest)


Depuis la mort de Maurice Béjart en 2007, le Béjart Ballet Lausanne (BBL) reprend les œuvres du célèbre chorégraphe tout en se lançant dans des créations, sous la houlette de Gil Roman, directeur artistique de la compagnie. Le programme présenté ces jours à Lausanne est emblématique de ce grand écart entre passé et modernité, mêlant un « tube » de Béjart, le célèbre Boléro, créé en 1961 à Bruxelles, et trois chorégraphies modernes. Toutes les représentations sont données à guichets fermés, signe de l’attachement du public lausannois pour le BBL.


La soirée débute avec Corps-circuit, une chorégraphie de Julio Arozarena, ancien danseur du BBL et aujourd’hui maître de ballet de la compagnie. Comme son nom le laisse supposer, l’œuvre est un plaisant hommage au corps humain et à sa formidable énergie. La soirée se poursuit avec Swan Song, chorégraphié par Giorgio Madia, lui aussi ancien danseur de Béjart et aujourd’hui chorégraphe réputé. Sur des enregistrements de Maurice Béjart s’exprimant sur la signification de son art et son lien avec la musique, Gil Roman interprète le rôle principal de cette superbe création, et fait le lien entre le passé, le présent et le futur de l’héritage du maître, avec un charisme indéniable et une forte présence scénique. A 55 ans, le directeur artistique du BBL a accepté de remonter sur scène et prouve avec brio que la danse n’est pas seulement une question de technique, mais aussi d’émotion, d’engagement et de délicatesse. Le premier volet est une pure merveille, tout en finesse et en poésie, l’interprète jouant à merveille avec des effets vidéo proprement époustouflants. Ce superbe Swan Song a tout pour devenir une pièce maîtresse du BBL.


Après l’entracte, Anima blues, « road ballet » de Gil Roman, s’articule comme un voyage autour d’Audrey Hepburn et de la part féminine qui se cache chez tout homme. La soirée se termine en beauté par le Boléro, certainement l’une des chorégraphies les plus célèbres de Maurice Béjart, sur la musique éponyme de Maurice Ravel. 55 ans après sa création, la chorégraphie – hymne à l’érotisme et au désir - n’a rien perdu de sa force ni de sa sensualité, sublimées ce soir par la grâce d’Elisabet Ros. Un ouragan d’applaudissements et une ovation debout saluent la prestation des danseurs.



Claudio Poloni

 

 

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