About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

La Finlande à Paris

Paris
Maison de la radio
05/19/2016 -  
Magnus Lindberg : Aura – Concerto pour violon n° 1
Jean Sibelius : Symphonie n° 4 en la mineur, opus 63

Simone Lamsma (violon)
Orchestre philharmonique de Radio France, Jukka-Pekka Saraste (direction)


S. Lamsma (© Otto van den Toorn)


Magnus Lindberg est depuis cette saison compositeur en résidence du Philharmonique de Radio France ce qui est naturellement l’occasion d’entendre certaines de ses œuvres. Aura, en mémoire de Witold Lutoslawski, a été créée au Japon en 1994. Composée de quatre mouvements enchaînés, elle sonne variée, souvent puissante, contrastée et fait la part belle à une riche percussion. La direction précise, même si elle semble parfois un peu raide, de Jukka-Pekka Saraste aide à faire ressortir toutes les richesses de cette composition complexe, véritable torrent ininterrompu de musique.


Le Premier Concerto pour violon est une œuvre postérieure créée en 2006 à New York sous la direction de Louis Langrée et avec Lisa Batiashvili en soliste. Elle est plus intimiste, l’orchestre étant réduit à deux bassons, deux hautbois, deux cors et au quatuor. Egalement d’un seul tenant, l’œuvre fascine par son début (comment ne pas penser au Concerto de Sibelius?), sa pureté, son chant constant, notamment du superbe violoncelle solo, et son final opposant, dans un probable clin d’œil à l’«Hostias» du Requiem de Berlioz (!), le plus haut registre du violon avec le grave de la contrebasse solo. La violoniste néerlandaise Simone Lamsma y est tout simplement époustouflante de précision avec une intonation parfaite, un engagement de chaque instant et un souffle constant dans une musique qui alterne les passages lyriques avec d’autres plus rythmiques au cours desquels elle décoche avec une extrême précision de fascinants pizzicati. On comprend pourquoi Magnus Lindberg, présent dans la salle, viendra féliciter chaleureusement cette immense artiste.


La Quatrième Symphonie de Sibelius passe elle comme en un éclair sous la direction tellurique de Jukka-Pekka Saraste. Sollicitant avec vigueur tour à tour les trombones, les cors et les bois il obtient du Philharmonique de Radio France, désormais très à l’aise dans ce répertoire, ce mélange d’âpreté, de fusion et de lyrisme typique de la musique du maître finlandais. Enchaînant les mouvements presque sans interruption, il réussit particulièrement les fins abruptes et suspendues typiques d’une musique qui n’a décidément pas fini de surprendre. Mais n’est-ce pas la marque du génie?


On ira donc avec envie et curiosité assister au prochain concert de ce cycle le 17 juin prochain. On pourra y entendre, dans un intelligent collage, deux œuvres de Lindberg (Graffiti ave chœur et Arena), Apotheosis de Rautavaara et les Fragments symphoniques du Martyre de saint Sébastien de Debussy, sous la direction d’une autre grande baguette finlandaise, Mikko Franck, le directeur musical du Philharmonique de Radio France.


Le site de Simone Lamsma



Gilles Lesur

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com