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Paris
Salle Pleyel
04/25/2001 -  et 26* avril 2001
Witold Lutoslawski : Musique funèbre
Gustav Mahler : Kindertotenlieder
Johannes Brahms : Symphonie n° 1

Nathalie Stutzmann (contralto)
Orchestre de Paris, Christoph von Dohnanyi (direction)

Depuis qu’Eschenbach a pris les rênes de l’Orchestre de Paris, l’unanimité s’est faite pour saluer une évolution très positive. Reste à voir si le nouveau directeur musical parviendra à concilier ses nombreuses activités et à convaincre les pouvoirs publics de la construction d’une salle de concerts digne de ce nom, alors que s’annonce un repli provisoire sur le Théâtre Mogador.


C’est un autre Christoph (von Dohnanyi), partenaire privilégié de l’orchestre depuis quelques saisons, qui était à l’œuvre, pour deux soirées, dans son répertoire de prédilection. Sans démériter, l’affiche n’aura cependant pas réellement tenu ses promesses, au point qu’on se serait cru revenu quelques années en arrière, au cours desquelles l’orchestre semblait chercher ses marques.


Le meilleur moment de la soirée fut peut-être la vibrante Musique funèbre de Lutoslawski, rendue, comme il se doit, de manière à la fois rigoureuse et expressive. Dans les Kindertotenlieder de Mahler, pour peu que l’on fasse l’impasse sur une diction lacunaire et un vibrato envahissant et que l’on admette, dans cette poignante prémonition, une certaine distance émotionnelle, l’interprétation de Nathalie Stutzmann se caractérise par une grande musicalité, particulièrement dans l’ultime mélodie du cycle.


La déception est surtout venue de la Première symphonie de Brahms, pourtant chère au cœur de l’Orchestre de Paris depuis Münch jusqu’à Maazel (2000), en passant par Barshaï (1989) et, bien sûr, Eschenbach (1999). Dohnanyi lui confère certes une force indéniable et suggère, ici ou là, des éclairages intéressants (dont certains sans doute imputables au placement « à la viennoise » des cordes, avec seconds violons sur la droite). Mais trop souvent prévaut le sentiment qu’à la différence de Chung avec un effectif comparable dans la Symphonie héroïque de Beethoven ou dans la Deuxième symphonie de Brahms (voir par ailleurs sur ce site), il ne veut ou ne peut mouvoir la masse orchestrale considérable dont il dispose (huit contrebasses, le reste des cordes à l’avenant, bois doublés).


Ce défaut de sens agogique, associé à une grande élasticité des tempi, convainc fort peu dans les mouvements extrêmes, pour tout dire assez massifs. Elle est moins gênante dans le bel andante sostenuto, tandis que l’intermezzo trouve un semblant de vie. L’approche du chef allemand est dépourvue de la moindre effusion ou du moindre excès. Elle paraît ne rien vouloir démontrer, sinon peut-être un rapprochement inhabituel avec Max Bruch. Pourquoi pas? Malheureusement, l’exécution, pas toujours très soignée dans le détail, est entachée d’approximations que l’on n’avait plus entendues depuis l’arrivée d’Eschenbach.



La Première symphonie de Brahms à l’Orchestre de Paris sur ConcertoNet.com:
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=580
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=296




Simon Corley

 

 

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