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Le Quatuor Renaud Capuçon et N. Angelich Paris Philharmonie 2 01/19/2016 - Ludwig van Beethoven : Quatuor à cordes n° 14, opus 131
Johannes Brahms : Quintette avec piano, opus 34 Quatuor Renaud Capuçon: Renaud Capuçon, Guillaume Chilemme (violon), Adrien La Marca (alto), Edgar Moreau (violoncelle) – Nicholas Angelich (piano)
Adolf Busch (1891-1952) et le Quatuor Busch qu’il a fondé et fait jouer pendant des années sont au cœur de l’actualité avec la parution d’une imposante anthologie de vingt-deux disques chez Warner et la parution d’un livre d’André Tubeuf chez Actes Sud.
Le violoniste Renaud Capuçon a toujours considéré Adolf Busch comme un de ses modèles. Il a créé tout récemment un quatuor qui porte son nom et qui vient d’entamer une série de concerts, tournée qui passait par Paris cette semaine dans le cadre de la biennale de quatuors à cordes qui a lieu à la Cité de la musique jusqu’au 24 janvier. Salle de concert de la Cité de la musique rebaptisée Philharmonie 2 dans une configuration rectangulaire permettant à un très nombreux public d’assister à cette session tardive qui était un des temps forts de cette biennale. L’acoustique semblait bien supérieure à ce que l’on a pu constater récemment à l’occasion de plusieurs récitals de piano. Programme imposant avec deux phares du répertoire chambriste, le Quatorzième Quatuor de Beethoven et le Quintette avec piano de Brahms.
Ouvrir un concert par le monumental et tardif Quatorzième Quatuor de Beethoven est une gageure que les membres du Quatuor Capuçon ont relevée avec honneur. Equilibre déjà parfait pour un si jeune ensemble constitué de musiciens menant des carrières individuelles. La maturité apportera la profondeur et le poli qui ne viennent qu’avec le temps.
C’est surtout dans le Quintette avec piano de Brahms, pour lequel le pianiste Nicolas Angelich s’était joint aux cordes, qu’éclatait l’entente entre tous ces musiciens habitués à jouer ensemble depuis qu’existe le festival de Deauville dont ils sont le noyau dur. Capuçon et Angelich sont des complices de la première heure, la beauté de la sonorité du premier s’appariant parfaitement avec la riche texture sonore du second et leur façon d’échanger étant parfaitement rodée. Les trois autres musiciens, plus récemment habitués à cette manière, suivaient parfaitement et le long quintette a paru ce soir filer comme un songe.
Olivier Brunel
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