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Décevante Salomé

Lille
Palais des Beaux-Arts
04/13/2001 -  
Albert Roussel : 3 odes chinoises
sur des poèmes de l’ancienne Chine
A un jeune Gentilhomme (1907)
Amoureux séparés (1908)
Réponse d’une épouse sage (1927)

André Caplet : 3 fables de La Fontaine (1919)
Le corbeau et le renard
La cigale et la fourmi
Le loup et l’agneau

Gabriel Fauré : 5 mélodies de Venise (1891)
sur des poèmes de Verlaine
Mandoline
En sourdine
Green
A Clymène
C’est l’extase

Debussy : Prélude pour piano :La terrasse des audiences du clair de lune
Liszt :3 sonnets de Pétrarque (1843)
Pace non trovo
Benedetto sia il giorno
I’vidi in terra angelici costumi

Rossini : Extraits des Péchés de vieillesse (1857)
sur un texte de Métastase



Salomé Haller (soprano), Nicolas Kruger (piano)

Intéressante idée proposée par l’Atelier Lyrique de Tourcoing (dans le cadre de ses Semaines Chorales 2001) que d’inviter, entre deux répétitions du Don Giovanni où elle abordera Elvira, la jeune soprano Salomé Haller qui est un véritable talent que nous suivons depuis quelques saisons et que nous trouvions fort prometteuse. Malheureusement, le cadre du récital a l’effet d’une loupe sur les caractéristiques d’une artiste lyrique et le constat de ce soir n’est pas brillant. Hormis les Fables de Caplet, interprétées avec vigueur et expressivité, aucune des autres pièces choisies ne la présente sous son meilleur jour. Ce ne sont pas les qualités qui lui manquent pourtant : le timbre est beau, chaud, sensuel, le legato admirable, la diction en français claire (en italien, on trouve trop d’accent français) ; mais, encore, des défauts de souffle et surtout d’aigu compromettent très sérieusement sa prestation. Le registre aigu est très inquiétant : toute note au-dessus du sol est criée avec une impossibilité à chanter piano dans ce registre, ce qui limite alors les capacités expressives de l’artiste. Sans aigu, comment oser aborder les sonnets de Pétrarque de Liszt, qui furent une souffrance pour l’oreille ? La richesse du grave et du médium, par contre, laisse perplexe. N’a t-on pas affaire à une mezzo ?
Nous restons sur ces interrogations, attendant effectivement son Elvira à l’Atelier Lyrique de Tourcoing dans quelques jours pour faire peut-être plus le point sur une artiste attachante mais ce soir bien décevante, de surcroît mal accompagnée par un pianiste approximatif.



Christophe Vetter

 

 

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