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Un Sacre d’anthologie

Paris
Salle Pleyel
02/21/2001 -  et 22* février 2001
Serge Prokofiev : Symphonie n°1, Concerto pour piano n° 3
Igor Stravinsky : Le Sacre du Printemps

Tzimon Barto (piano)
Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)


La Salle Pleyel vit ses derniers mois d’activité avant une longue période de travaux et pas mal d’interrogations sur son avenir... Aux dernières nouvelles, l’Orchestre de Paris irait à Mogador avant que l’on construise la-grande-salle-de-concerts-que-tout-le-monde-attend, vers 2020 ou 2040. Assurément cette « grande salle » est une sacrée patate chaude que tout le monde (ministres de la culture, maires de Paris) se refile, le perdant étant celui qui ne pourra la repasser à personne. On aura alors une belle salle de concerts à Paris.


En attendant, on priera pour que l’acousticien ne se manque pas. Ici à Pleyel, on ne sait départager clairement l’acoustique du pianiste, mais le piano de Tzimon Barto manque singulièrement de poids et de profondeur et est souvent couvert par l’orchestre. Cependant, sa technique très sûre lui permet d’offrir une belle interprétation du concerto de Prokofiev.


Au passage, l’excellent accueil du public, après celui reçu par le Deuxième concerto au Châtelet trois semaines auparavant, devrait inciter les salles de concert proposer plus souvent les concertos pour piano de Prokofiev, nettement plus excitants que des Schumann, Mozart ou Beethoven trop rabâchés.


Une inquiétude a plané au début du concert : excessivement articulée, trop démonstrative et alourdie, la Symphonie « Classique » perdait tout son influx et devenait pesante. La référence à Haydn, explicitement affirmée par le compositeur, a sombré dans une pâte orchestrale trop distendue. Mais avec Le Sacre du Printemps on a retrouvé les qualités de Christoph Eschenbach : matière orchestrale taillée à la serpe, orchestre chauffé à blanc, infaillibilité technique et rythmique, densité sonore incroyable. Une exécution triomphale qui soulève l’enthousiasme du public et confirme l’excellence du travail que réalisent l’Orchestre de Paris et son nouveau directeur musical. Après Le Sacre, dans le genre « orchestre en folie mais précis au poil près », il ne faudra pas manquer la Sixième de Mahler les 14 et 15 mars prochain !




Philippe Herlin

 

 

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