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Le Comte Ory de Savary

Toulouse
Théâtre du Capitole
03/20/2001 -  20, 23, 25, 27, 30 mars et 1° avril 2001
Gioacchino Rossini : Le Comte Ory
Ludovic Tézier (Raimbaud) ; Rockwell Blake (Le Comte Ory) ; Annick Massis (Adèle) ; Denis Sedov (Le Tuteur)
Orchestre et chœurs du Capitole, Marco Armiliato (direction), Jérôme Savary (mise en scène)

Jérôme Savary, parfois auteur du pire, est aussi capable du meilleur, comme il le montre avec cette reprise d’un spectacle déjà donné au festival de Glyndebourne dans une distribution quasi-similaire.

Son sens de la parodie et sa veine satirique, employés ici sans excès, donnent beaucoup d’humour à une œuvre qui n’est pas, loin s’en faut, le chef-d’œuvre de Rossini et parviennent à sauver la légèreté d’une intrigue un peu plate.
Nul débauche d’extravagance, donc, mais une atmosphère pleine d’entrain, qui n’exclut pas un certain souci esthétique. Il faut souligner, en effet, l’habileté de l’heureuse opposition des décors carton-pâte à la naïveté voulue et des costumes très colorés qui contrastent heureusement avec des éclairages parfois recherchés. Cela nous vaut un beau début de second acte, baigné d’une lumière ocre.

Les chanteurs semblent également beaucoup s’amuser, notamment Rockwell Blake, visiblement ravi d’en rajouter dans le ridicule.
Il faut dire que le plateau vocal est d’une parfaite homogénéité, dans une œuvre, il est vrai, qui ne semble pas poser de difficultés vocales particulières à des voix de ce format. Si l’on est heureux de retrouver Rockwell Blake en pleine forme, des années après une mémorable Clémence de Titus, et toujours ravi d’entendre Ludovic Tézier, il est certain que ces rôles ne leur permettent pas d’utiliser à fond leur potentiel vocal.
Annick Massis, après Lucia et Les Pêcheurs de perles, confirme ses talents de chanteuse et de comédienne, même si certains aigus sont un peu courts.
La jeune basse Denis Sedov a été une révélation, par sa voix puissante et sûre comme par sa présence certaine en scène.

L’orchestre est mené avec énergie et vivacité par Marco Armiliato.

Un spectacle très divertissant, opérette de luxe plus qu’opéra, qui permet de retrouver d’excellents chanteurs, un peu sous-employés.

P.S. Peut-être vous étonnerez-vous de ne pas trouver cet article sous la plume de notre correspondant toulousain habituel. Mais, “puni” pour avoir oser écrire ce que beaucoup pensaient de la dernière mise en scène du maître des lieux, il est désormais interdit d’entrée au Capitole. Les libertés de la presse et de pensée ont de beaux jours devant elles à Toulouse…


Valérie Sicre

 

 

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