About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Au pied levé

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/22/2001 -  
Francis Poulenc : Litanies à la Vierge noire
Camille Saint-Saëns : Concerto pour violon n° 3,
opus 61

Hector Berlioz : Symphonie fantastique, opus 14


Renaud Capuçon (violon)
Maîtrise de Radio France, Toni Ramon (chef de chœur)
Orchestre national de France, Asher Fisch (direction)

Peu de chefs auront sans doute eu l’occasion de diriger à deux jours d’intervalle trois des quatre formations de Radio France: Asher Fisch, après l’Orchestre philharmonique dans un programme (pré-)romantique le 20 mars (voir compte rendu par ailleurs sur ce site), a remplacé in extremis Charles Dutoit (empêché par une intervention chirurgicale) à la tête la Maîtrise et l’Orchestre national, dans une soirée comprenant trois instantanés, à cinquante années d’intervalle (1830, 1880, 1936), de la musique française.


La saison de Radio France ouvre des perspectives décidément toujours aussi intéressantes: après la Litanie à la Vierge Marie de Szymanowski, donnée au début de la saison, les Litanies à la Vierge noire de Poulenc, composées seulement trois ans plus tard, suggèrent un parallèle d’autant plus captivant que la Maîtrise fait preuve de la justesse et de la transparence adéquates.


Suppléant à son tour la violoniste Akiko Suwanai, également excusée, Renaud Capuçon confirme les qualités qu’il avait démontrées le mois dernier à Pleyel dans le concerto de Dutilleux. Cultivant toujours ce mélange d’autorité énergique et de lyrisme pudique, il brille par un jeu complet et puissant, toujours servi par une belle sonorité.


Directeur musical du Volksoper de Vienne et conseiller artistique de l’Opéra d’Israël, Asher Fisch aborde la Symphonie fantastique avec une efficacité dramatique très sûre, soulignant les grandes lignes de force de l’ouvrage plutôt que la richesse de l’orchestration ou les « fastes de l’imaginaire ». Les musiciens de l’Orchestre national, en bonne forme, rendent hommage au jeune chef israélien qui, plus sage et soucieux de mise en place que spectaculaire ou imaginatif, compte tenu des conditions particulières dans lesquelles ce concert a dû être préparé, n’en dirige pas moins par cœur et mène le navire à bon port.




Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com