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26 ans !!

Geneva
Victoria Hall
05/28/2015 -  
Piotr Ilyitch Tchaïkovski: Casse-Noisette, opus 71 (extraits)
Reinhold Glière: Concerto pour soprano colorature et orchestre, opus 82
Antonín Dvorák: Symphonie n° 9, opus 95 “Du nouveau monde”

Laura Aikin (soprano)
Orchestre de la Suisse Romande, Lahav Shani (direction)


L. Shani (© Yossi Zwecker)


Le public genevois a découvert en arrivant à Victoria Hall que ce concert n’allait pas être dirigé par Kazuki Yamada mais par Lahav Shani, un jeune chef israélien de 26 ans au palmarès impressionnant, puisqu’en dépit de son jeune âge, il a remporté le concours de direction Gustav Mahler en 2013 et qu’il a déjà dirigé le Philharmonia, l’Orchestre philharmonique d’Israël, celui de Birmingham et enfin celui de Bamberg, dont il faut rappeler que le directeur musical est Jonathan Nott, futur directeur de l’OSR. En plus de ses activités de chef, Lahav Shani a joué dans le pupitre de contrebasses de l’Orchestre philharmonique d’Israël et ses activités de pianiste lui ont déjà permis de jouer le Premier Concerto de Tchaïkovski avec Zubin Mehta.


C’est justement le compositeur russe qui ouvrait ce programme avec des extraits du ballet Casse-Noisette. Shani se révèle un chef sobre et attentif. L’orchestre est équilibré et élégant. Les bois ressortent avec autorité. Pas de guimauve ou de sentimentalité, c’est un Casse-Noisette «mozartien», plein de distinction, qui nous est proposé ici.


Le Concerto pour colorature de Reinhold Glière est une rareté qui permet à Laura Aikin de montrer ses qualités: des aigus brillants, un médium coloré et une belle ligne de chant. Mais il faut avouer un certain étonnement à entendre l’inoubliable Marie des Soldats de Salzbourg ou la Lulu de Lyon, Milan et Paris dans une pièce aussi peu dramatique et finalement aussi peu moderne.


La seconde partie permet de se reconcentrer sur le jeune chef. L’Allegro initial de la Symphonie “Du nouveau monde” manque un peu de cohérence et le ralenti lors du solo de la flûte est un peu trop visible. Mais le sublime Largo se développe avec naturel et le Scherzo est plein de vigueur et de jeunesse. L’Allegro con fuoco final est, comme le Casse-Noisette, une œuvre connue où tant de musiciens risquent de surcharger le trait. Ce n’est pas le cas ici. Les tutti sont clairs tout en étant puissants. La pulsation est régulière et le chef a la pleine mesure de la structure de l’œuvre.


Après une telle soirée, on ne peut qu’être impressionné par l’autorité de ce jeune chef que les réseaux sociaux évoquent comme un des candidats à la succession d’Andris Nelsons à la tête de l’Orchestre symphonique de Birmingham. Place aux jeunes, la musique est dans de bonnes mains avec eux.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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