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Eclipse Solaris

Lausanne
Opéra
04/24/2015 -  et 26 avril 2015
Dai Fujikura : Solaris
Sarah Tynan (Hari), Leigh Melrose (Kris Kelvin), Tom Randle (Snaut), Callum Thorpe (Gibarian), Marcus Farnsworth (Kris Kelvin offstage), Rihoko Sato (danseuse Hari), Václav Kunes (danseur Kelvin), Nicolas Le Riche (danseur Snaut), Saburo Teshigawara (danseur Gibarian)
Ircam, Gilbert Nouno (réalisation informatique musique), Ensemble intercontemporain, Erik Nielsen (direction musicale)
Saburo Teshigawara (livret, mise en scène, chorégraphie, décors, costumes, lumières), Ulf Langheinrich (images 3D, collaboration à la conception lumières)


(© Vincent Pontet)


Les créations se suivent et ne se ressemblent pas à l’Opéra de Lausanne. Après l’émerveillement suscité par Le Petit Prince en novembre 2014, Solaris provoque vite l’ennui, une fois passées les premières minutes de surprise et d’étonnement. Et pourtant, l’ouvrage du compositeur japonais Dai Fujikura avait tout pour plaire : un livret tiré d’un best-seller de science-fiction, qui a aussi tenté deux cinéastes de renom, Andreï Tarkovski et Steven Soderbergh, une musique complexe mais fascinante, qui rend parfaitement le climat intemporel d’apesanteur lié au sujet, tant grâce aux instrumentistes dans la fosse que dans sa transposition électronique dans la salle elle-même, un climat d’étrangeté renforcé par de magnifiques éclairages, des images en 3D projetées sur scène, des chanteurs aguerris et des danseurs virtuoses qui doublent les personnages. Créée le 5 mars à Paris au Théâtre des Champs-Elysées, l’œuvre avait d’ailleurs fait l’objet d’un compte rendu détaillé dans ces colonnes. D’où vient alors que, malgré de tels atouts, l’ennui et la monotonie gagnent rapidement le spectateur ? Ennui en raison d’un livret peu élaboré (des considérations banales sur l’autre, l’espace et la communication), sans véritables enjeux théâtraux, et surtout en raison de lignes vocales qui ne mettent pas en valeur les chanteurs. Monotonie parce que le dispositif scénique reste le même pendant toute la durée du spectacle (1h45) et qu’on a l’impression d’assister plusieurs fois à la même scène, avec des chanteurs statiques sur les côtés du plateau et des danseurs évoluant au milieu. Solaris va s’éclipser très vite, dommage.



Claudio Poloni

 

 

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