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Bach pédagogique Monaco
Monte-Carlo & Beaulieu-sur-Mer
04/04/2015 -
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
Journée des Conservatoires
Johann Sebastian Bach : Concerto pour trois claviers, BWV 1063 – Concerto pour quatre claviers, BWV 1065
Jean Sibelius : Valse triste, opus 44 n° 2
Antonín Dvorák : Symphonie n° 9 «Du Nouveau monde», opus 95 (extrait)
Musiques électroacoustiques de Clément Gancia, Thomas Justbert, Seongmi Kim, Marc Albertsen, Ake Parmerud et Anthony Attendoli
Orchestres et élèves du Conservatoire national à rayonnement régional Pierre Cochereau de Nice et de l’Académie Rainier III de Monaco
Jean Louis Dedieu et Thibaut Ponsin (direction)
F. Boffard (© Philippe Gontier)
Bach est au cœur de la programmation de ce trente-et-unième Printemps des arts de Monte-Carlo, du 20 mars au 12 avril. Plusieurs concerts de ce troisième week-end lui étaient consacrés. Sa musique pour clavier était le centre d’un passionnant concert libre qui était la réalisation d’un projet lancé pour le trois cent cinquantième anniversaire du compositeur et qui réunissait autour de ses concertos pour claviers les élèves des deux grandes écoles de musique que sont le Conservatoire national à rayonnement régional Pierre Cochereau de Nice et de l’Académie Rainier III de Monaco. Réunis autour de trois puis quatre pianos, des élèves des deux établissements se sont succédés dans les différents mouvements des deux grands concertos pour trois (BWV1063) puis quatre (BWV 1065) claviers accompagnés par deux orchestres constitués d’élèves instrumentistes des deux écoles.
Le niveau, tant pour les solistes (certains sont des étrangers boursiers), parfois très jeunes, que pour les musiciens de l’orchestre, est absolument superlatif et l’interprétation d’une fraîcheur et d’un professionnalisme étonnants. Les deux orchestres réunis se sont produits ensuite dans deux œuvres du répertoire postromantique, la Valse triste de Sibelius et le premier mouvement de la Neuvième Symphonie de Dvorák.
Le concert, présenté par André Peyrègne, directeur du conservatoire niçois, qui se déroulait en matinée dans une ambiance familiale très sympathique, donnait aussi l’occasion de vérifier que la musique électroacoustique se porte bien aujourd’hui dans les conservatoires. Plusieurs élèves, certains compositeurs, se sont succédés à la console pour interpréter des œuvres de styles et impacts très divers.
Beaulieu-sur-Mer (Casino)
Johann Sebastian Bach : Suite française n° 5 en sol majeur, BWV 816 – Inventions à trois voix n° 9, BWV 795, et n° 14, BWV 800 – Sonate en trio n° 4, BWV 528 – Andante (transcription Florent Boffard)
Arnold Schoenberg : Klavierstücke, opus 23 – Suite, opus 25
Florent Boffard (piano)
La pédagogie était aussi au centre du projet de concert du pianiste Florent Boffard, qui a présenté d’une façon très convaincante le programme qu’il avait élaboré pour mettre en miroir deux compositeurs a priori aussi dissemblables que Bach et Schoenberg, avec des œuvres bien choisies pour illustrer son propos auxquelles il a donné vie avec beaucoup d’enthousiasme et de persuasion.
Olivier Brunel
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