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Inventif et virtuose

Antwerp
Opera Vlaanderen
03/17/2015 -  et 19, 21, 24, 26, 29*, 31 mars, 2 avril 2015
Wolfgang Amadeus Mozart: Don Giovanni, K. 527
Josef Wagner (Don Giovanni), Stefan Kocan (Leporello), Corinne Winters (Donna Anna), Christina Carvin (Don Elvira), Nico Darmanin (Don Ottavio), Aylin Sezer (Zerlina), Toby Girling (Masetto), Jaco Huijpen (Il Commendatore)
Koor Opera Vlaanderen, Symphonisch Orkest Opera Vlaanderen, Alexander Joel*/Yannis Pouspourikas (direction)
Guy Joosten (mise en scène), Johannes Leiacker (décor), Eva Krämer (costumes), Manfred Voss (lumières)


(© Annemie Augustijns)


Opera Vlaanderen reprend à Anvers le Don Giovanni (1787) représenté à Gand en juin de l’année passée. Entièrement renouvelée, à l’exception du rôle du Commandeur, dans lequel Jaco Huijpen excelle de nouveau, la distribution laisse un meilleur souvenir que la précédente, la représentation dominicale se déroulant à un rythme effréné.


Confirmant son talent de comédien, Josef Wagner compose un fabuleux Don Giovanni, personnage dont il a le charisme et l’assurance mais aussi la voix, ferme et séduisante. Quel beau Leporello que celui, contrasté, de Stefan Kocan, tantôt viril, tantôt efféminé. La basse slovaque possède des graves de Commandeur mais il soumet sa voix à une intonation nuancée, ce qui évite à son interprétation de paraître trop monolithique. Le reste de la distribution masculine se situe plus en retrait. Malgré un timbre mat et une émission contrainte, Nico Darmanin confère de la personnalité à Don Ottavio, ni trop niais ni trop timoré, tandis que Toby Girling incarne un Masetto solidement bâti mais quelque peu faiblard.


Les dames offrent des bonheurs divers. Corinne Winters et Christina Carvin chantent Donna Anna et Donna Elvira sans grande aura mais elles évoluent avec aisance aux côtés de leurs partenaires. La seconde, enceinte, livre une prestation plus égale que la première, à la voix bien projetée mais aux aigus coriaces et aux phrasés manquant de correction. Toutes deux convainquent moins que la Zerlina d’Aylin Sezer, portée sur la chose, malicieuse et sexy en diable. Aussi agréable à voir qu’à entendre, la soprano, qui gagnerait, cependant, à assouplir le phrasé, met bien en valeur une voix au registre varié. Il nous tarde déjà de la retrouver en Barbarina en fin de saison à Gand.


Le chef demeure inchangé : sous la direction enlevée et nuancée d’Alexander Joel, l’orchestre ne se montrait pas, en juin, aussi vif et tempétueux, aussi flexible et chaleureux. La différence d’impression s’explique-t-elle par la distribution ou par l’humeur de l’auteur de ces lignes ? Toujours est-il que le spectacle de Guy Joosten, inventif et virtuose, captive cette fois davantage et le bien-fondé de la mise en abyme ne fait plus de doute.



Sébastien Foucart

 

 

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