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Beethoven Journey

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
02/17/2015 -  et 24, 30 septembre (Hamburg), 24, 26 novembre (Luzern) 2014, 19* (Paris), 22 (Boston), 23, 25 (New York) février, 8, 10 (Shanghai), 12 (Goyang), 14 (Shizuoka), 15, 17 (Tokyo) mai 2015
Ludwig van Beethoven : Les cinq Concertos pour piano
Mahler Chamber Orchestra, Leif Ove Andsnes (piano et direction)


L. O. Andsnes (© Ozgür Albayrak)


Depuis bientôt vingt ans, Leif Ove Andsnes fait une enviable carrière internationale, loin de tout barouf médiatique. En atteste une imposante discographie pour EMI que sont venus couronner huit Grammy Awards. Récemment passé chez Sony, il y a fait, avec «Beethoven Journey», le projet discographique de jouer en dirigeant du piano l’Orchestre de chambre Mahler, avec la clarté et la beauté sonore qui caractérisent son jeu, les cinq Concertos pour piano de Beethoven. Le Théâtre des Champs-Elysées les a invités à inclure Paris à leur tournée mondiale.


Comme l’avait fait Murray Perahia avec l’English Chamber Orchestra dans les années soixante-dix pour les Concertos de Mozart, l’envie est venue au pianiste norvégien de se passer de chef pour tenter en concert le marathon des Concertos de Beethoven. Il se présente dos au public, se lève pour diriger les passages orchestraux dépourvus de dialogue avec le piano et use de gestes assez saccadés, parfois nerveux, impatients, mais semblant parfaitement clairs aux musiciens. L’orchestre était une petite déception: toujours sec, sans couleurs et bien peu concertant.


Un peu trop copieuse, la première soirée réunissait les Deuxième, Troisième et Quatrième Concertos. Andsnes a donné une interprétation toute en douceur du Deuxième, sans prétendre être dans les sommets beethovéniens. Au Troisième, il donnait un ton très enjoué, quasi militaire, avec la complicité d’un orchestre qui sonnait, percussions comprises, avec un peu de brutalité. Le Quatrième, chef-d’œuvre absolu, était l’apothéose du concert et on se sentait frustré de ne pas partager les émotions avec un pianiste tournant le dos à son public, pratique un peu contestable. Pour le second concert, les admirables et bienfaisants Premier et Cinquième, joués avec un panache, une concentration et une énergie admirables. On retiendra de cette intégrale la merveilleuse simplicité qu’Andsnes applique à tout ce qu’il touche. Le texte, sans esbroufe mais avec une lumière, une chaleur, des couleurs qui le mettent en valeur.


Comme bis, Andsnes a également choisi Beethoven, des Bagatelles le premier soir et deux Danses allemandes le second, dirigeant l’orchestre assis sur son tabouret sauf pour la deuxième, à la fin de laquelle il est allé emprunter au percussionniste le tambourin pour une magnifique et divertissante démonstration. Le bruit court qu’il reviendra la saison prochaine dans un autre marathon: les Quatuors avec piano de Brahms...



Olivier Brunel

 

 

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