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Adieu Pleyel

Paris
Salle Pleyel
12/10/2014 -  
Franz Schubert : Symphonie n° 4, D. 417
Wolfgang Amadeus Mozart : Messe n° 16 en ut mineur, K. 417a [427]

Marita Sølberg (soprano), Katija Dragojevic (mezzo), Toby Spence (ténor), Nahuel di Pierro (basse)
Chœur de l’Orchestre de Paris, Lionel Sow (chef de chœur), Orchestre de Paris, Louis Langrée (direction)


L. Langrée (© Jennifer Taylor)


Cette fois, c’est bien fini. L’Orchestre de Paris vient, sous la direction de Louis Langrée, de clore une longue page de son histoire : ses premiers concerts eurent lieu aux Champs-Elysées, il déménagea ensuite au Palais des congrès, mais Pleyel était sa maison depuis 1981, même s’il y eut, pendant les travaux de rénovation, la période Mogador.


Le concert commence ainsi par une très belle Quatrième Symphonie de Schubert. De bout en bout « tragique », pas seulement dans la très beethovénienne introduction de l’Allegro vivace initial. Louis Langrée projette sur l’ensemble l’ombre du géant, avec un Scherzo anticipant sur ceux de Bruckner, plutôt qu’il ne se souvient de Haydn – pour une partition qui conserve aussi sa fraîcheur juvénile. Lecture tendue, aux tempos modérés, mais jamais pesante, équilibrée, qui concilie la clarté de la structure et la progression dramatique – un peu la carte de visite du chef français, pour lequel le théâtre ne se limite pas à l’opéra. Ainsi, pour être vifs, les contrastes ne sont jamais brutaux.


Une telle approche va presque de soi pour la Grande Messe en ut mineur de Mozart, très dramatique en soi. Louis Langrée, qui en a complété l’édition et laissé un superbe enregistrement (Virgin Classics), associe la tradition (ampleur du geste, grandeur du rituel) et la modernité (netteté des articulations, refus de l’anachronisme romantique), la générosité de l’opéra et la ferveur de la messe, l’angoisse et l’espoir du croyant, sans aucune baisse de tension, à la tête d’un orchestre très complice mais qui semble malgré tout moins à l’aise que dans Schubert. Trop nombreux, le chœur est vaillant, parfois pas tout à fait homogène du côté des voix aiguës et pas toujours très délié dans les vocalises. Marita Sølberg n’a pas de mal à dominer les autres solistes, voix pure et stable, chant stylé même si on souhaiterait le célèbre « Et incarnatus » davantage touché par la grâce : Toby Spence, certes peu flatté par la partie de ténor, fait pâle figure et Katija Dragojevic peine autant à souder ses registres qu’à égrener les ornements.


Le concert en intégralité sur Arte Concert:






Didier van Moere

 

 

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