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Célébrons! Ambronay Abbatiale 10/05/2014 - et 7 (Bordeaux), 11 (Royaumont), 12 (Paris) octobre 2014 Johann Sebastian Bach: Cantates «Es erhub sich ein Streit», BWV 19, «Herr Gott, dich loben alle wir», BWV 130, «Man singet mit Freuden vom Sieg», BWV 149, et «Nun ist das Heil und die Kraft», BWV 50
Johann Christoph Bach: Es erhub sich ein Streit
Carl Philipp Emanuel Bach: Heilig, Wq. 217 Ana Quintans (soprano), Damien Guillon (alto), Nick Pritchard (ténor), Christian Immler (basse)
Ensemble Pygmalion, Raphaël Pichon (direction)
R. Pichon (© Manuel Braun)
Des raisons familiales m’ayant empêché d’être plus présent à Ambronay en cette fin d’été et début d’automne, je fus vraiment heureux de pouvoir l’être pour le concert de clôture ce Dimanche franchement automnal et pluvieux.
Le thème général du festival cette année était «Célébrations!» et le thème de ce concert était «Le Combat de saint Michel», inspiré surtout de l’Apocalypse de Jean. Je suis particulièrement sensible à ce thème du fait d’un immense travail que j’ai fait sur L’Apocalypse d’Angers.
Disons-le d’emblée, ce concert fut un enchantement. Une direction parfaite et un orchestre en symbiose totale avec son chef. Nous sommes vraiment au cœur du baroque. Il est rare d’assister à un concert où tous les solistes sont d’un tel niveau. Deux airs pour soprano, une ariette pour alto, deux airs pour ténor, deux pour la basse et, surtout, un duetto alto-ténor dans la BWV 50 de toute beauté. Pratiquant fréquemment la musique liturgique de Salomone Rossi, je sais que l’harmonie ne doit pas être toujours à quatre voix ou plus. Certains morceaux profitent énormément d’un chant à trois ou même à deux voix. Une forme de pureté et aussi une cassure d’une certaine monotonie qui peut être générée par l’harmonie de base à quatre voix sans arrêt.
Que l’Abbatiale fût archipleine, pas un strapontin vide, a ajouté à l’ambiance de célébration que tout le monde ressentait.
Comme tous les ans, nous attendons avec émotion le prochain festival où nous espérons pouvoir être plus présents.
Benjamin Duvshani
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