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10/04/2005
Donizetti
Philippe Thanh
Actes Sud, 184 pages, 15 euros
«L’on trouve un sujet agréable, le cœur parle, la tête anticipe et la main écrit», pour Gaetano Donizetti (1797-1848), la musique ce n’est pas plus compliqué que cela ! Des quatre grands noms de l’âge d’or de l’opéra italien (avec Rossini, Bellini et Verdi), le compositeur de Lucia di Lammermoor passe pour le plus «facile», au point que ses compatriotes le surnommait ‘Dozinetti’ pour son art d’écrire des opéras à la douzaine (dozzina en italien) ; cinq douzaines exactement, plus de soixante dix en tout ! Mais la facilité n’est qu’une apparence, elle masque une grande puissance de travail, un succès patiemment construit, des tragédies personnelles (décès de sa femme et de plusieurs de ses enfants) et une fin assombrie par la maladie et la folie. Tiré d’un relatif oubli par Maria Callas (notamment avec Anna Bolena à la Scala en 1957), Donizetti a retrouvé depuis les faveurs des scènes mondiales avec L’Elisir d’amore, Maria Stuarda, Lucia di Lammermoor, Roberto Deveureux ou Don Pasquale. Suivant pas à pas le compositeur, cette biographie dense et pratique (catalogue des opéras, discographie, index des noms et des œuvres) s’impose comme une référence essentielle pour tout amateur d’art lyrique.
Philippe Herlin
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