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Le mois du mélomane professionnel
09/01/2020
En principe, je n’étais pas censé assurer mes éditoriaux pendant les mois des vacances, mais comme je suis resté à Paris et comme j’ai occupé mon temps à écouter de la musique, il était normal que j’eusse envie de partager mon bonheur avec vous.
J’ai fait de cet été mon temps des intégrales. A commencer, comme il convient à un violoniste, par les intégrales d’œuvres pour violon. Ce fut donc l’intégrale des Vingt-quatre Caprices de Paganini, suivis des six Sonates et Partitas de Bach et des six Sonates d’Ysaÿe et, cerise sur le gâteau, la Sonate pour violon seul de Béla Bartók. Du petit au plus grand, je suis passé à la musique de chambre pour m’offrir, pour la nième fois de ma vie, l’intégrale des Quatuors à cordes de Beethoven. Ils ne sont pas tous égaux en grandeur mais ceux qui sont grands sont absolument géniaux. Une confidence: mon préféré est le Quatorzième, l’Opus 131, avec son mouvement lent, Adagio quasi un poco andante, court et bouleversant.
Prochaine étape, les symphonies. Mon choix m’a porté vers la Russie avec les sept symphonies de Prokofiev et les six de Tchaïkovski. D’ailleurs, il paraît qu’il en a écrit sept. Ce sera pour ma prochaine intégrale.
Pour terminer, Mezzo a eu aussi une envie d’intégrales et nous a offert, et ce n’est pas encore fini, une intégrale des Symphonies de Sibelius avec l’Orchestre de la radio finlandaise et Hannu Lintu. Chaque symphonie est précédée d’une petite conférence d’introduction intelligente.
Mon projet pour la fin de l’été et pour l’automne sera de revenir à l’Ecole de Vienne que j’ai laissée au début du dodécaphonisme et puis, un peu de liberté, écouter n’importe quoi dès que j’en aurai envie.
Bonne rentrée. J’espère que les concerts vont reprendre. Cela nous manque vraiment.
Benjamin Duvshani
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