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Le mois du mélomane professionnel
11/01/2018




Commençons par les retrouvailles avec Gounod. Roméo et Juliette au Liceu à Barcelone sous la direction de Josep Pons, qui commence par une visite en règle du lieu. Magnifique. En même temps, Faust dans une mise en scène «normale» sous la direction de Dan Ettinger. Un vrai plaisir de retrouver ces opéras qu’on ne voit pas assez souvent. Quand on sait que, pas plus tard qu’hier, on a eu Samson et Dalila avec Gergiev à Saint-Pétersbourg, on est réjoui de retrouver l’opéra français, surtout que les mises en scène ne sont plus confiées à ceux que j’appelle «la bande des tordus».


On ne peut pas tout connaître, donc je n’ai pas honte d’avouer que je ne savais pas que Bartók avait transcrit sa Sonate pour deux pianos et percussion en concerto. Les sœurs Labèque, Esa-Pekka Salonen et l’Orchestre de Paris. Surprise agréable.
Retour de Hannu Lintu avec ses Symphonies de Sibelius, cette fois sans le musicologue. Dommage. C’était très instructif.
Très émouvant. Le War Requiem de Britten. Une œuvre magnifique associant la tradition à une modernité réussie comme sait le faire Britten. Un grand du XXe siècle. Ce fut au Concertgebouw sous la direction de Gianandrea Noseda, qui a remplacé Mariss Jansons, souffrant.


Que dire de la scène très osée du début du Tannhaüser à la Fenice? Qu’on n’est pas trop étonné quand on sait que le metteur en scène est Calixto Bieito. C’est vrai qu’il y avait un avertissement mettant en garde les âmes sensibles. Par ailleurs, une excellente présentation.
Que faire quand on a d’un côté Norma sous la direction de Renato Palumbo au Liceu et de l’autre, Parsifal sous la direction de Barenboim à Berlin? Comment faire pour ne pas rater «Casta diva» ni l’«Enchantement du Vendredi Saint»? J’ai réussi. Ce fut hasardeux et compliqué mais j’ai réussi.


Découvertes: Harmonium de John Adams. Veronika Eberle avec l’Orchestre national de Lille sous la direction d’Alexandre Bloch dans le merveilleux Concerto pour violon de Beethoven. Un vrai chef-d’œuvre puisque plus je l’écoute, plus je l’aime et ceci, depuis plus de soixante-dix ans.


Pour terminer, le dimanche 14 octobre, Arte nous offre une après-midi exceptionnelle. D’abord, une émission sur le peintre Miró. Après l’expo au Grand Palais, un enrichissement par une émission d’une intelligence exceptionnelle. Ensuite un reportage sur un concert en Géorgie avec la pianiste Khatia Buniatishvili, l’Orchestre philharmonique d’Israël avec Zubin Mehta et le Concerto de Schumann comme je l’ai rarement entendu jouer. Deux arts, la peinture et la musique. Lequel des deux a ma préférence? Je mets longtemps à méditer la question. Le résultat me satisfait. La peinture, c’est la terre; la musique – le ciel. Je n’ai pas de préférence, je veux les deux.


Dans quelques semaines, je commence une longue série «Musique du vingtième siècle» sur RCJ (94.8). Cela se passera tous les mardis à 23 heures et il y aura des podcasts de l’ensemble pour les couche-tôt.


Je sais qu’on entre dans ce temps où le soleil diminue tous les jours et où les feuilles des arbres du jardin du Luxembourg tombent les unes après les autres. Heureusement que Paris, avec ce qu’on peut voir et entendre, nous permettra de survivre.


Benjamin Duvshani

 

 

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