|
Back
Le mois du mélomane professionnel
12/01/2017
Six mois d’hôpital. Six mois sans concerts. Ajoutez le fait que dans le bouquet de la télévision hospitalière il n’y a pas Mezzo et vous comprendrez tout ce que je dois à France Musique et à Radio Classique qui ont étanché ma soif de musique pendant tout ce temps. Et puis, tout a une fin et je suis sorti, affaibli et diminué mais vivant et c’est la seule chose qui compte.
Premier concert, dans un appartement bourgeois, comme on avait l’habitude de le faire au XIXe siècle. Un concert organisé par Chiphrah Sluchin-Lipsky, directrice musical de l’association «Emuna» (Eveil-MUsique-NAture) dont je fais partie depuis sa création, hommage à la mémoire de son père Haïm, disparu récemment, qui adorait le violon et qui a été sauvé d’Auschwitz grâce à lui.
Programme à cent pour cent violon. Une violoniste allemande, Tanja Becker-Bender, remarquable, pour la Première Sonate pour violon seul de Bach et pour quatre Caprices de Paganini, dont le génial vingt-quatrième. Ensuite, Naaman Sluchin, petit-fils de Haïm, qui a passé plusieurs années dans le Quatuor Diotima et que je suis depuis son enfance avec un plaisir qui va en augmentant, dans la Troisième Sonate d’Ysaÿe et la Troisième Partita du même Bach. Difficile d’imaginer et de décrire le bonheur dans lequel tout cela m’a plongé. Naaman a d’ailleurs introduit la soirée par le Qaddich de Ravel à la mémoire de son grand-père, sans accompagnement et avec une douceur infinie.
J’allais oublier. Je célèbre aujourd’hui le sixième anniversaire de ma chronique. Disons que les six mois d’absence ont joué le rôle d’une année sabbatique.
A l’année prochaine !
Benjamin Duvshani
|
