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Le mois du mélomane professionnel
04/01/2017




Quel mois!


On commence par Le Retour d’Ulysse. Emmanuelle Haïm et Le Concert d’Astrée presque parfaits. C’est encore la mise en scène qui laisse à désirer. Un exemple: la magnifique scène d’amour au premier acte entre Mélantho et Eurymaque, qu’on peut voir de différentes manières sur YouTube, toutes plus intéressante les unes que les autres, est complètement ratée. Comme cette scène arrive très tôt dans la soirée, la réception du spectacle en est affectée.


Belle soirée d’hommage à Clara Schumann le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, par Les Déconcertants, où on entend son Trio. L’enthousiasme de Julien Hanck et de ses camarades est communicatif.


Emuna fête son quinzième anniversaire par un concert associant musique, récitation, danse et calligraphie biblique. Le thème de la Création domine et j’ai la joie d’être le récitant de quelques versets de la Bible tirés du début de la Genèse pendant que Frank Lalou les écrit sur le mur de fond de la salle. Est-ce un défaut si le concert est trop long? Cela peut se discuter.


L’Orchestre Pasdeloup, qui fut notre bouée de sauvetage pendant les années 1950 quand, étudiants, nous subissions les effets du «sombre dimanche», grâce à ses concerts de 17 heures 45 au Palais de Chaillot, nous offre le Deuxième Concerto de Prokofiev par Abdel Rahman El Bacha, excellent, sous la direction de Mykola Diadiura, qui clôt le concert avec la Septième de Beethoven qu’on ne se lasse jamais d’entendre.


Et puis, la célébration du quarantième anniversaire de l’Ensemble intercontemporain par trois concerts magnifiques. «A livres ouverts», un mini-marathon d’œuvres dont nous avons assisté à la création pendant toutes ces années, un hommage à Pierre Boulez et un concert de créations autour du début de la Bible, «Genesis». Sept compositeurs qui se penchent sur les sept jours. On en redemande. (Dois-je rappeler que le premier jour est dimanche et pas lundi et le septième samedi et non dimanche? On l’oublie trop souvent aujourd’hui. Ce sont les compagnies aériennes qui sont fautives ayant donné au lundi le numéro 1 et au dimanche le numéro 7).


La mairie du VIIe arrondissement organise «Le Printemps du violon», où je découvre la nouvelle salle de la nouvelle Cathédrale russe de Paris et, surtout, un violoniste époustouflant, Roman Kim, qui nous fait penser à Paganini. Une technique irréelle. Même Ivry Gitlis, qui est présent pour donner le prix qui porte son nom à Rennosuke Fukuda, est touché.


Et puis, la soirée au Centre culturel suisse, où j’ai l’honneur et le plaisir de parler d’Ernest Bloch, compositeur suisse, américain et juif. Ma conférence est suivie d’un petit récital par la violoniste Diane Aidenbaum, accompagnée par Jonathan Bénichou pour deux œuvres «juives», Avodah et Nigun, et seule pour une exécution magistrale de sa Première Suite pour violon seul, avec des réminiscences d’Ysaÿe qui fut son maître dans sa jeunesse.

Je vous l’avais dit: quel mois!


Benjamin Duvshani

 

 

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