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Le mois du mélomane professionnel
02/01/2015




Un mois de janvier avec des hauts et des bas


A l’Auditorium de la Maison de la radio, un excellent violoniste, Christian Tetzlaff, «chante» le Concerto à la mémoire d’un ange de Berg, accompagné par le Philharmonique dirigé par Daniel Harding, que nous ne voyons plus très souvent. Moment de grâce précédé, de façon inhabituelle, par la Septième de Beethoven.


Le vieux (plus de 100 ans) Théâtre des Champs-Elysées avec une soirée décevante de lieder de Schubert transcrits pour orchestre pour accompagner Nathalie Stutzmann, excellente alto par ailleurs. Est-ce que cela convient à la voix d’alto? Je ne le crois pas. La Neuvième de Schubert rattrape la déception. Toujours la même pensée sur cette mort insupportable à 31 ans. Qu’avait-il encore à nous offrir?


Découverte de la Philharmonie de Paris. Extérieurement, rien n’est fini et c’est gênant mais à l’intérieur on est ravi dès les applaudissements, qui ne s’entendent pas de la même façon. La splendide Janine – faut-il ajouter son nom? – avec un vigoureux Concerto de Tchaïkovski. Bien que n’aimant pas le troisième mouvement, j’ai marché jusqu’au bout. Et quelle magnifique fin de soirée avec la plus belle symphonie de Chostakovitch – dois-je la nommer? Pour ceux qui disent «oui», c’est la Cinquième. Oui, je sais qu’il y en a qui ne pensent pas comme moi.


Soirée catastrophique à l’Auditorium de Radio France. Le plan Vigipirate, mal pensé et mal préparé, fait commencer le concert trois quarts d’heures en retard. Une fois commencé, on est obligé d’arrêter devant les protestations des retardataires qui n’acceptent pas d’être privés du début de la Première Symphonie de Schumann. Enfin, tout recommence. Que peut-on attendre d’un orchestre, d’un chef, des solistes et de la salle, au comble de l’énervement. Il paraît que gouverner c’est prévoir. Les responsables ne connaissaient probablement pas ce dicton. Ce fut triste pour tout le monde.


Soirée musique-poésie avec Jacques Higelin et Sonia Wieder-Atherthon. C’est beau et émouvant. Je retrouve dans les improvisations de Sonia la Confession de Kippour que je chante tous les ans. A recommencer.


Je garde le meilleur pour la fin. L’Institut culturel italien et le Comité culturel du FSJU me demandent de faire une conférence sur le compositeur judéo-italien Salomone Rossi, ami de Monteverdi, un de ceux qui ont assuré le passage entre la polyphonie de la Renaissance et la basse continue du baroque. J’ai énormément appris en préparant cette conférence et essayé de tout passer au public. Un ensemble, le Texto, dirigé par David Klein, vient clore la soirée avec des madrigaletti profanes et des pièces tirées de ses Chants de Salomon destinés à la synagogue. Bouleversant. Tout se termine par le Qaddich après que j’eus expliqué au public que c’est une prière qui n’a rien à voir avec la mort mais avec la vie et la paix.


Au mois prochain!


Benjamin Duvshani

 

 

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