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La disparition de Lorin Maazel: funeste 13 juillet
07/19/2014


Le legs musical de Lorin Maazel



L. Maazel (© Bill Bernstein)


Alors que le 13 juillet 2014 marque le dixième anniversaire de la disparition du grand Carlos Kleiber, voilà un autre chef de renom qui nous quitte à son tour un 13 juillet. Lorin Maazel est en effet décédé des suites d’une pneumonie dans sa propriété américaine de Castleton, en Virginie.


Si un mot peut-être employé à son égard, c’est peut-être celui de «record» tant il en aura détenus et battus. Né en France, à Neuilly-sur-Seine, le 6 mars 1930, Lorin Maazel est issu d’une famille aux goûts artistiques prononcés (ses parents, Lincoln et Marie, étaient amateurs éclairés de musique), son grand-père Isaac Maazel ayant été violoniste au Metropolitan Opera de New York tandis que sa mère avait créé un orchestre de jeunes à Pittsburgh, ville dont il devait un jour prendre les rênes de l’orchestre. Très tôt rentré aux Etats-Unis, Maazel est élevé à Los Angeles, où il montre d’extraordinaires dispositions pour le piano et surtout pour le violon, qu’il étudie avec Karl Moldrem. Dans le même temps, dès l’âge de 7 ans, il suit des leçons de direction d’orchestre avec Vladimir Bakaleinikoff (1885-1953) qui, alto principal et chef assistant de l’Orchestre symphonique de Cincinnati, était également l’assistant du redoutable Fritz Reiner. Maazel dirige pour la première fois à 9 ans (la Symphonie «Inachevée» de Schubert à la tête de l’Orchestre de l’Université d’Idaho), Arturo Toscanini l’invitant quelque temps après à diriger l’orchestre de la NBC alors qu’il n’a que 11 ans! C’est également à cette époque que «Little Lorin» comme on l’appelait (surnom qu’il conservera d’ailleurs toute sa vie) dirige certains grands orchestres américains tout en suivant des cours de littérature, de mathématique et de philosophie à l’Université de Pittsburgh, apprenant par ailleurs plusieurs langues, ce qui lui permettra de parler couramment anglais, russe, français, italien et allemand.


Il part en Europe en 1952 pour étudier la musique baroque en Italie et, à la faveur d’un remplacement inopiné à Catane (en Sicile), sa carrière prend un essor immédiat. Après avoir dirigé pour la première fois l’Orchestre national de France en 1957 et le Philharmonique de Vienne en 1962, deux formations auxquelles il a été longtemps associé, une de ses premières consécrations internationales vient de l’invitation qui lui est lancée pour diriger au Festival de Bayreuth en août 1960: ce sera Lohengrin avec Wolfgang Windgassen dans le rôle-titre. Premier Américain et plus jeune chef à jamais y avoir dirigé, Lorin Maazel reviendra plusieurs fois à Bayreuth par la suite pour y diriger l’intégrale du Ring en 1968 et 1969. C’est également à cette époque qu’il dirige pour la première fois au festival de Salzburg, manifestation à laquelle il aura été fidèle jusqu’en 2013: en 1963, outre Les Noces de Figaro (avec Dietrich Fischer-Dieskau et Hilde Güden dans les rôles du Comte et de la Comtesse), il dirige notamment les Wiener Philharmoniker dans un concert associant le Premier Concerto de Beethoven (avec Geza Anda en soliste) et la Symphonie fantastique de Berlioz, concert préservé par le disque (Orfeo). Chef du Deutsche Oper de Berlin en 1965, il devient également chef de l’Orchestre symphonique de la Radio de Berlin (de 1964 à 1975), avec lequel il grave des enregistrements chez Deutsche Grammophon, dirigeant également à cette occasion les Berliner Philharmoniker avec lesquels il entretint de longues et fécondes relations jusqu’à la fin des années 1980.


Après avoir comblé bon an mal an le vide laissé par les ennuis de santé d’Otto Klemperer à la tête de l’Orchestre New Philharmonia, il prend en 1972 la tête de l’Orchestre de Cleveland, à la suite de George Szell, orchestre qu’il conduisit pendant dix ans. Doté d’une mémoire phénoménale, d’une oreille absolue lui permettant d’entendre la moindre fausse note au sein d’un tutti orchestral de tous les diables, Lorin Maazel prend dans le même temps les destinées de l’Orchestre national de France en qualité de premier chef invité, de 1977 à 1991. Epoque importante qui verra notamment la création, avec Isaac Stern, de L’Arbre des songes de Dutilleux, en novembre 1985, sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées, ainsi que l’interprétation de la bande-son du film Carmen (en 1984) de Francesco Rosi, avec Julia Migenes Johnson dans le rôle de la fière Gitane. Pourtant, en dépit d’incontestables réussites, Maazel, à la suite de plusieurs conflits avec les musiciens, claqua la porte avec fracas, estimant que son aura suffisait de toute façon à le faire inviter aux quatre coins du monde. Et il est vrai qu’il ne cesse alors de se démultiplier, prenant successivement la direction des orchestres de Pittsburgh (de 1984 à 1996), de la Radio bavaroise (de 1993 à 2002), du Philharmonique de New York (de 2002 à 2009), de la Comunitat Valenciana (de 2006 à sa mort) et, enfin, de Munich, succédant ainsi à Christian Thielemann en 2011. Si l’on souhaite rester en France, on rappellera également l’activité importante de Maazel à la tête de l’Orchestre de Paris, qu’il dirigea pour la première fois dans un concert entièrement dédié à Mozart en juillet 1968. C’est ensuite avec régularité que le chef américain se produisit à la tête de l’orchestre, la dernière fois en février 2012 pour deux concerts entièrement consacrés à la musique française.


On ne peut non plus passer sous silence, au début des années 1980, son passage à Vienne où il dirige l’Opéra de 1982 à 1984, devant (comme d’autres avant et après lui) quitter son poste de manière précipitée pour avoir voulu déranger, trop brutalement peut-être, le conformisme de l’auguste maison. Ayant souhaité réduire le nombre d’ouvrages présentés afin d’en augmenter la qualité grâce à une plus grande stabilité des musiciens d’une représentation sur l’autre et un nombre un peu plus important de répétitions, Maazel marqua les esprits par un Tannhäuser qu’il sauva du naufrage à la suite de la totale perte de voix du chanteur jouant le rôle-titre au bout de 10 minutes sur scène, et pour avoir dirigé la première version intégrale de Lulu à Vienne, alors que Paris en avait connu la primeur dès 1979 sous la direction de Pierre Boulez. C’est également fin 1979 que Maazel dirigea son premier Neujahrskonzert, succédant ainsi au Konzertmeister Willy Boskovsky, qui avait dû arrêter de le conduire de son archet pour des raisons de santé. Maazel dirigea cette célèbre manifestation sans discontinuer jusqu’en 1987 (année où, avec Herbert von Karajan, le Philharmonique de Vienne prit l’habitude d’inviter des chefs différents chaque année) tout en étant ensuite convié à assurer les concerts des 1er janvier 1994, 1996, 1999 et 2005! Quant au Philharmonique de Vienne, il le dirigea à plus de cinq cents reprises: il devait d’ailleurs le conduire une nouvelle fois à Paris en janvier 2015, soit plus d’un an après leur dernière venue commune pour une grandiose Huitième symphonie de Bruckner. Sans pour autant se plonger ici dans la discographie du maestro, il importe de rappeler que c’est sous sa baguette que le Philharmonique de Vienne enregistra sa première intégrale des Symphonies de Mahler, compositeur que Maazel avait dirigé pour la première fois à l’âge de 21 ans, à Tanglewood, près de Boston: il s’agissait alors du premier mouvement de la Résurrection.


Si Vienne lui sourit, Berlin, en revanche, le repoussa. Maazel, qui dirigeait les Berliner Philharmoniker depuis les années 1960, se serait bien vu succéder à Karajan à la mort de celui-ci; il avait même préparé une conférence de presse le jour du vote des musiciens qui, on le sait, lui préférèrent l’Italien Claudio Abbado. La rupture fut alors consommée, Maazel préférant développer son activité boulimique avec d’autres orchestres. Tout en répondant aux sollicitations de diverses phalanges à travers le globe, il poursuivit également une activité de compositeur entamée dès sa prime jeunesse. Ayant notamment écrit des œuvres pour violon, violoncelle, flûte et orchestre (qu’il a enregistrées chez RCA), c’est surtout avec son opéra 1984, tiré du roman de Georges Orwell, qu’il se fit connaître, le dirigeant notamment à Londres en mai 2005 pour un résultat qui, avec le recul, paraît plutôt digne d’éloges (voir ici).


Possédant une battue à nulle autre pareille, faite à la fois de nonchalance et de précision diabolique, n’hésitant pas à diriger en appuyant avec désinvolture son bras gauche sur le dossier de son podium, Lorin Maazel restera également célèbre pour n’avoir pas cessé de jouer du violon, parfois avec réussite comme lors des Neujahrskonzerte de 1994 (dans l’Ouverture de Johann Strauss II La Déesse de la Raison) ou 1996 (dans la très belle polka-mazurka Die Nasswalderin de Josef Strauss), parfois avec de sérieux problèmes de justesse (dans la Valse à la Paganini en 1999). Autocrate, réputé à juste titre ou non pour être âpre en négociations, exigeant parfois des cachets faramineux, n’ayant pas hésité à jouer la starification à plein en posant par exemple pour une célèbre marque de montres de luxe, glorifié dans un site intitulé «maestro Maazel», Lorin Maazel laissera une image contrastée à bien des mélomanes. Technicien hors pair, ciselant l’air de sa baguette tel un orfèvre, il pouvait également se révéler catastrophique en concert, capable d’une certaine vulgarité, d’un discours à la frontière du mauvais goût et des pires lourdeurs qui soient, souvent par excès de facilité, qu’il s’agisse de concerts dédiés à Mahler à la tête du Philharmonia ou à Beethoven et Stravinski avec les Wiener Philharmoniker. Pour autant, c’est bien un grand maître de la musique classique que l’on a perdu, homme qui s’est en outre engagé dans de nobles causes comme l’Unicef ou ce voyage du Philharmonique de New York à Pyongyang, le 26 février 2008, pont culturel qu’il parvint à construire en dépit du total blocus politique entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Une nouvelle facette d’un chef d’une richesse particulièrement importante, qui reste sûrement encore à découvrir.




Le legs musical de Lorin Maazel


Boulimique d’orchestres, Lorin Maazel aura également été boulimique au regard du répertoire qu’il a dirigé en plus de soixante-dix ans de carrière. De Bach à ses propres œuvres, du lyrique au symphonique en passant par les pièces concertantes, il n’aura guère manqué d’aborder un pan de la musique classique. Contrairement à certains de ses collègues, il ne sera pas non plus spécialisé dans un répertoire ou dans un compositeur spécifique même s’il a fréquemment dirigé Mahler ou Ravel. Comme quelques chefs comme Zubin Mehta ou Daniel Barenboim, Maazel aura très bien réussi ses premiers enregistrements – chez Deutsche Grammophon, ses Pins de Rome, sa Cinquième «Reformation» ou sa Quatrième «Italienne» de Mendelssohn, gravés avec les Berliner Philharmoniker respectivement en décembre 1958 et en 1960, sont des références incontestables – et aura eu moins de réussite dans ses dernières années. Un autre paradoxe chez lui réside peut-être dans le fait que, à deux ou trois exceptions près, il n’a pas donné de référence d’une œuvre majeure du répertoire alors que, dans bien des cas, il aura en revanche marqué de son interprétation des pièces jugées à tort ou à raison plus secondaires. Qu’on en juge avec cette sélection discographique.


Disques


Georges Bizet





Même si, du strict point de vue discographique, la Carmen enregistrée en 1983 par Lorin Maazel à la tête de l’Orchestre national de France pour Erato ne s’impose pas, elle demeure en revanche un modèle du genre pour ce qui est de l’opéra filmé. Julia Migenes Johnson est incandescente et Plácido Domingo est un très grand Don José (sans oublier un non moins convaincant Ruggero Raimondi dans le rôle d’Escamillo). Dans le même genre, n’oublions pas Otello de Verdi pour le film (1986) de Francesco Zeffirelli (la bande-son ayant été éditée chez EMI) et, surtout, Don Giovanni pour celui de Joseph Losey. Là encore, distribution du plus haut niveau (Ruggero Raimondi dans le rôle-titre, José van Dam dans celui de Leporello, Kiri Te Kanawa dans celui de Donna Elvira) et une évolution idéale des chanteurs dans les somptueux décors de villas palladiennes authentiques agrémentées de jardins à la française qui rivalisent de beauté. Lorin Maazel dirige là les Chœurs et l’Orchestre de l’Opéra de Paris: un enregistrement de juillet 1978 (CBS), réédité dans une version luxueuse chez Gaumont Références, qui n’a guère été surpassé depuis. Qui peut avoir oublié Raimondi dans son célèbre costume blanc regarder rêveusement, lors de l’Ouverture de l’opéra, un foyer sans se douter que ce sont ces mêmes flammes qui un jour l’engloutiront?


César Franck





En mars 1961, Lorin Maazel enregistre pour les micros de Deutsche Grammophon la Symphonie en ré mineur à la tête de l’Orchestre du RIAS de Berlin: une totale réussite pleine de fougue et de finesse. À privilégier sur l’enregistrement ultérieur réalisé en 1977 à Cleveland, couplé cette fois-ci avec les Variations symphoniques interprétées au piano par Pascal Rogé.


Gustav Mahler





Lorin Maazel a beaucoup enregistré Mahler, réalisant même la première intégrale des Symphonies de l’histoire de l’Orchestre philharmonique de Vienne au disque, les enregistrements s’étalant d’octobre 1982 pour les Cinquième et Sixième à août 1986 pour la Symphonie «des Mille» (Sony=. Pour autant, cette intégrale fut globalement éreintée par la critique, un commentateur ayant même écrit à l’époque que, dans les Kindertotenlieder, Agnes Baltsa était «à Kathleen Ferrier ce que la chèvre est à la licorne»... Si l’on se réfère à ses enregistrements plus récents, reflet de concerts donnés notamment à la tête du Philharmonia, on pourra néanmoins trouver de bien belles gravures des trois premières symphonies (Signum Classics).


Giacomo Puccini





Puccini est certainement le compositeur où les réussites de Lorin Maazel sont le moins contestables. Plus que les opéras très connus, on saura gré au chef américain d’avoir ainsi contribué à réhabiliter La Fanciulla del West lors de représentations données à La Scala de Milan les 27 et 31 janvier puis les 3 et 7 février 1991. Mara Zampieri est une Minnie historique tandis que ses partenaires masculins (Plácido Domingo dans le rôle de Dick Johnson et Juan Pons dans celui de Jack Rance) sont également pleinement au diapason d’une totale réussite lyrique (Sony). N’oublions pas non plus Il trittico enregistré à Londres (à la tête du New Philharmonia et du Symphonique de Londres), avec notamment un Gianni Schicchi truculent (Tito Gobbi, Ilena Cotrubas et Plácido Domingo!), publié chez Sony, et une rare Rondine avec Kiri Te Kanawa dans le rôle principal (CBS).



Serge Rachmaninov





On ne peut guère rester insensible aux sonorités voluptueuses du Philharmonique de Berlin dans l’enregistrement des trois Symphonies du compositeur russe, couplées avec de magnifiques versions du Rocher et, surtout peut-être, de L’Ile des morts (Deutsche Grammophon).


Maurice Ravel





Qui ne connaît ces deux enregistrements portés aux nues depuis leur parution chez Deutsche Grammophon en 1960 (pour L’Enfant et les sortilèges) et 1965 (pour L’Heure espagnole)? La théâtralité de Françoise Ogéas, Jane Berbié, Michel Sénéchal ou Gabriel Bacquier est exemplaire et Maazel fait ressortir la finesse orchestrale de Ravel comme personne. Des références encore et toujours!


Franz Schubert





On n’aurait guère parié, lorsqu’elle fut publiée, sur cette intégrale des Symphonies, captée en public à Munich avec l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, intégrale également disponible sur YouTube puisque chaque concert a été filmé. Et pourtant, tout y est: la finesse des bois, la vélocité et la légèreté des cordes, l’attention portée au rythme... Une intégrale moderne de très haute volée (BR Klassik).


Jean Sibelius





De septembre 1963 (pour la Première) à avril 1968 (pour les Troisième, Quatrième et Sixième), Maazel réalise une intégrale superlative des symphonies du compositeur finlandais à la tête de l’Orchestre philharmonique de Vienne: les couleurs marmoréennes de l’orchestre sont idéales – le finale de la Deuxième ou le deuxième mouvement de la Troisième – et les timbres viennois – le hautbois! – en font un outil de tout premier ordre, Maazel s’affirmant donc sans conteste comme le véritable initiateur de Sibelius à Vienne bien avant Leonard Bernstein. Cette somme, rééditée chez Decca en collection économique, surclasse sans peine l’intégrale suivante réalisée par Maazel à la tête de l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, qui comprend également plusieurs poèmes symphoniques et le Concerto pour violon (RCA).


Famille Strauss





Le 1er janvier 1980, Maazel a repris des mains de Willy Boskovsky la direction du concert du Nouvel An. Si, au fil du temps, il fut moins inspiré dans cet exercice, sa première apparition appartient aux meilleurs millésimes du Neujahrskonzert (Deutsche Grammophon).


Richard Strauss





Lorin Maazel a pu être excellent dans cette musique: un de nos grands souvenirs de ce chef réside dans cette Vie de héros incandescente à la tête des Wiener, le 28 septembre 1995, au Théâtre des Champs-Elysées. Oublions néanmoins très vite ses enregistrements tardifs réalisés à la tête de l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, non exempts de lourdeurs et de traits caricaturaux, et arrêtons-nous en revanche sur une excellente Sinfonia domestica (couplée avec Macbeth), disque réalisé en 1984 à la tête des Wiener Philharmoniker (Deutsche Grammophon).


Igor Stravinski





En 1957, Lorin Maazel réalise une version haute en couleur de la Suite de L’Oiseau de feu à la tête de l’Orchestre du RIAS de Berlin: le résultat, capté par les micros de Deutsche Grammophon alors postés dans la Jesus-Christus-Kirche, nous permet de profiter d’une rutilance orchestrale qui n’a d’égale que la profusion des couleurs. Profitons au surplus de la réédition de cet enregistrement dans la série «The Originals» pour écouter également d’excellentes gravures de L’Amour sorcier (avec Grace Bumbry) et des Suites du Tricorne de Falla.



Giuseppe Verdi





Autant Maazel a été un très grand interprète de Puccini, autant il n’a guère marqué les opéras de Verdi, à la notable exception de Luisa Miller où, aux côtés notamment de Plácido Domingo, Katia Ricciarelli tient un de ses plus beaux rôles au disque. Les Chœurs et l’Orchestre de l’Opéra royal de Covent Garden brillent de mille feux! (Deutsche Grammophon)


Alexander von Zemlinsky





Avec ses Ravel et son intégrale Sibelius, peut-être le plus grand disque de Lorin Maazel: la Symphonie lyrique enregistrée en mars 1981 avec l’Orchestre philharmonique de Berlin à la Jesus-Christus-Kirche. Les couleurs sont extraordinaires et les interventions habitées comme rarement dans cette œuvre de Julia Varady et de Dietrich Fischer-Dieskau font de cette gravure le choix prioritaire pour qui souhaite avoir cette œuvre dans sa discothèque (Deutsche Grammophon, réédité chez Brilliant Classics).



DVD





Il n’existe guère de concert marquant de Lorin Maazel en DVD ou en Blu-ray. On l’a déjà signalé, le film Don Giovanni de Losey s’impose. Par ailleurs, pour ceux qui souhaiteraient connaître la mise en scène de Robert Lepage de l’opéra de Maazel 1984, on leur conseillera la vidéo qui en a été faite (voir ici). Pour le reste, on ira surtout sur YouTube trouver quelques perles comme une excellente Jupiter de Mozart et de non moins convaincantes Symphonies de Franz Schubert enregistrées à la tête de l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise (cf. supra).


Sébastien Gauthier

 

 

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