About us / Contact

The Classical Music Network

Editorials

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Proms 2012: Londres: 1 – Paris: 0
05/18/2012





En juillet et en août, Londres accueillera – pour la troisième fois (... une de plus que Paris) et après une attente de soixante-quatre ans – les jeux Olympiques d’été. Cette attraction planétaire ne parviendra pourtant pas à occulter l’autre événement majuscule de l’été londonien: les «Proms». On ne présente plus ce festival fondé par Henry Wood en 1895 (soit exactement un an après la fondation du Comité international olympique par Pierre de Coubertin... et avant les Jeux de 1896 à Athènes), qui promet – du 13 juillet au 8 septembre 2012 – pas moins de 300.000 billets (en vente depuis le 12 mai) pour 76 concerts au Royal Albert Hall et 12 au Cadogan Hall.


La publication du programme de l’édition 2012 a – une fois de plus – de quoi donner des complexes aux Parisiens qui, après avoir perdu contre Londres la bataille pour l’organisation de la XXXe Olympiade de l’ère moderne, seront battus à plate couture (... comme chaque année) dans la course au plus bel été musical comme dans la lutte pour l’affiche la plus prestigieuse ou le marathon du plus grand nombre de concerts. Musique et sport seront d’ailleurs mis en perspective l’une de l’autre le 27 juillet, soir de l’ouverture des jeux Olympiques – où Daniel Barenboim et le West-Eastern Divan feront résonner l’Hymne à la joie (en conclusion d’une intégrale desSymphonies de Beethoven au Royal Albert Hall).


Difficile – vu la qualité stupéfiante de la programmation – de dire à l’avance ce qui permettra d’attribuer la médaille d’or de l’émotion et de l’excellence musicales:
a) la finesse de John Eliot Gardiner dans Pelléas et Mélisande, le 15 juillet?


b) la confrontation, dans Les Troyens de Berlioz, de la Cassandre d’Antonacci, la Didon de Westbroek et l’Enée de Jonas Kaufmann, le 22 juillet?


c) la sensibilité de Toby Spence dans le Requiem du même compositeur, le 11 août?


d) la fraîcheur de Stuart Skelton dans Peter Grimes, le 24 août?


e) la fougue d’Andris Nelsons dans la Léningrad de Chostakovitch, le 21 août?


f) la poigne de Valery Gergiev dans la Cendrillon de Prokofiev, le lendemain?


g) la justesse de la BBC dans les Gurrelieder de Schönberg, le 12 août?


h) l’engagement de Nelson Freire avec ses compatriotes, le 15 août?


i) la puissance de Yefim Bronfman et Simon Rattle avec le Philharmonique de Berlin, le 31 août?


j) l’authenticité mendelssohnienne du Gewandhaus de Leipzig, le 1er septembre?


k) l’intransigeance de Chailly dans Messiaen et Mahler, le jour d’après?


l) ou – tout «simplement» (oserait-on dire) – le Bruckner de Bernard Haitink avec le Philharmonique de Vienne, le 6 septembre? Une Neuvième Symphonie, précédée – excusez du peu! – du Quatrième Concerto de Beethoven, avec Murray Perahia.


Quelle que soit la réponse, Londres remportera à coup sûr une médaille d’or au moins, cet été: celle du «World’s Greatest Classical Music Festival».


Le site des Proms 2012


Gilles d’Heyres

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com