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CD, DVD et livres: l’actualité de janvier
01/15/2012



Les chroniques du mois




 Must de ConcertoNet


   Le Concours du prix de Rome de musique




 Sélectionnés par la rédaction


   Evgeny Svetlanov dirige Chostakovitch


   Lisa Smirnova interprète Händel




 Oui!

Le Requiem de Thierry Lancino
Philippe Herreweghe dirige Brahms
Raphaël Pidoux interprète Kodály et Dohnányi
Pierre-Laurent Aimard: «The Liszt Project»
La Troisième Symphonie de Howard Hanson


 Pourquoi pas ?

Œdipe à Colone de Mendelssohn
Musique de chambre pour vents de George Onslow


Pas la peine
Hans Graf dirige Le Chant de la terre
Charles Munch dirige Haydn et Bruckner


Hélas !
Christoph Eschenbach dirige Tchaïkovski







Le match du mois


    
L’œuvre pour piano de Gabriel Dupont: Emile Naoumoff vs. Stéphane Lemelin







En bref


La Nouvelle Babylone ressuscitée
Les voix de Thierry Machuel
Maisky en Espagne: «Olé!» mais pas olé-olé
Un tombeau pour Debussy
L’orchestre symphonique en revue
La Bretagne à l’honneur chez Timpani
Les Zig-Zag de F.-F. Guy dans Beethoven
Gergiev poursuit son cycle Chostakovitch
Un demi-siècle de Nouvel An à Vienne
Un outsider de la musique française: Migot
Les raretés de Cyprien Katsaris
Tristan de poche




La Nouvelle Babylone ressuscitée





La Commune de 1871... à l’époque des soldes dans un grand magasin bourgeois de la capitale! Naxos défriche les terres immenses du cinéma soviétique, en éditant ce premier enregistrement intégral de la musique originale d’un Chostakovitch de vingt-deux ans – pour le film La Nouvelle Babylone (1929) de Kozintsev et Trauberg. Crier au génie serait exagéré pour décrire cette brillante partition avant-gardiste, contemporaine de la Troisième Symphonie et remplie de citations (de La Marseillaise... au French Cancan). L’excitation de la «redécouverte» n’en est pas moins réelle, grâce à l’engagement sans faille de Mark Fitz-Gerald, grand spécialiste de ce répertoire (lire ici et ici) à la tête d’un Basel Sinfonietta – dans l’effectif réduit voulu par Chostakovitch – aussi pimpant qu’enthousiaste (pour une chronique en anglais, voir ici). Saluons également le soin éditorial de l’entreprise qu’illustre une riche et passionnante notice (Naxos Film Music Classics 8.572824-25). GdH




Les voix de Thierry Machuel


        


Après «Sur la terre simple» et «Clairvaux/Or, les murs», deux volumes monographiques publiés chez label inconnu viennent confirmer que Thierry Machuel (né en 1962) poursuit l’édification d’une œuvre attachante, essentiellement dévolue au chant choral. Le premier, intitulé «Nativités profanes», s’attache à célébrer le «chanter-ensemble» et le «dialogue avec l’Autre», et rassemble cinq œuvres (pour la plupart récentes) confiées à des chœurs d’enfants et d’adolescents (alternativement les Maîtrises de La Perverie et de la Loire). Une fois de plus, les auteurs retenus (dans leur langue originale) témoignent d’une belle curiosité et d’une inspiration diversifiée: japonais d’Issa et de Takuboku (Kemuri), anglais de l’Américaine Kathleen Raine (Human Dream), espagnol de la Chilienne Gabriela Mistral (Maternidad), français d’Hélène et René-Guy Cadou (Visages de la terre) et breton de Per-Jakez Helias (Baradoz ar mor). Le langage est rassurant, d’apparence à la fois simple et traditionnelle, préférant aux effets faciles un intense dépouillement, à l’image d’un accompagnement instrumental très réduit mais choisi avec soin (ici une harpe, là un marimba, là encore un accordéon et des gongs): usant de ce matériau restreint, ces pages, qui évoquent parfois la force radieuse des «oratorios» «minimalistes» de Kutavicius, se révèlent d’une beauté bouleversante (LI 09-1001). Plus brève, la seconde publication, intitulée «Lucis memoria», met principalement en vedette le chœur et les solistes de Mikrokosmos, familiers de la musique du compositeur; cinq opus (dont certains renferment eux-mêmes plusieurs recueils et pièces) écrits entre 1979 et 2009 de musique sacrée pour chœur (ou quatuor vocal féminin, en l’espèce l’ensemble Méliades) a cappella (à l’exception d’un «Sanctus» et d’une «Antienne joyeuse» illuminés par le glockenspiel) explore une autre dimension et une autre finalité du chant: «aussi aveugles que nous soyons à notre devenir spirituel, au moins le chant nous aura-t-il projetés, un temps, hors de nous-mêmes». Les textes émanent de sources diverses – Bible (Psaume 50, Annonciation), liturgie (Missa Terra-Memoria, Trois Prières latines, Ave maris stella, Notre Père), textes traditionnels (Deux Prières) ou poèmes de Claude-Henri Rocquet (Bestiaire de Noël) – mais sont tous de nature sacrée, en harmonie avec une musique qui, tout en offrant des climats fort différents, est plus attendue – tout est relatif – dans son registre ecclésial (LI 11-1001). SC




Maisky en Espagne: «Olé!» mais pas olé-olé





Sous le titre «¡Espana!», Deutsche Grammophon publie un album de Mischa Maisky, accompagné de sa fille Lily. La perspective de l’entendre dans ces «Chants et danses d’Espagne», revue quasi exhaustive des tubes ibériques («Oriental» et «Andaluza» de Granados, «Tango» et «Córdoba» d’Albéniz, «Danse espagnole» de Falla, ...), pour la plupart adaptés (hormis Requiebros de Cassadó et «Le Chant des oiseaux» popularisé par Casals), avait de quoi faire frémir. Bonne surprise: si le violoncelliste israélien se laisse parfois aller à ses excès coutumiers («Danse rituelle du feu» de Falla), c’est peut-être parce que ce court récital a été capté en public. Car, pour le reste, et dans les limites d’un tel programme (qui offre toutefois un bis original et ironique, Dans le style d’Albéniz de Chédrine), la performance technique et l’engagement des musiciens rendent le disque plus que recommandable (477 8100). SC




Un tombeau pour Debussy





Joli concept. En 1920, La Revue musicale consacrait un numéro à Debussy et y adjoignait un recueil de dix pièces, Le Tombeau de Debussy, en hommage au musicien disparu deux ans plus tôt. Six d’entre elles, pour certaines assez anecdotiques, ont été retenues pour ce disque – Lento de Malipiero, La Plainte, au loin, du faune... de Dukas, Sostenuto, rubato de Bartók, L’Accueil des Muses de Roussel, Homenaje de Falla, Fragment des Symphonies pour instruments à vent de Stravinsky – et s’intercalent entre les Etudes regroupées en quatre groupes de trois. A cela s’ajoutent d’autres pages brèves et tardives du grand homme (Berceuse héroïque, Pour l’Œuvre du «Vêtement du Blessé», Elégie, Les Soirs illuminés par l’ardeur du charbon). Sur un Erard de 1892 qui sonne de façon pleine et agréable, Jan Michiels (auteur de la notice) se saisit de cette musique avec précision, tact et imagination. Une contribution originale au sesquicentenaire de la naissance du compositeur et suscitant plus d’enthousiasme que le précédent disque du pianiste chez Fuga Libera, «La Valse à mille temps» (FUG590). SF




L’orchestre symphonique en revue





La revue 303 (Arts, Recherches, Créations consacre son numéro 117 à «L’Orchestre symphonique». Sous la direction éclairée de Michel Le Naour, qui en est également l’un des rédacteurs, cet ouvrage collectif réunit des contributions d’excellente facture signées, entre autres, de Philippe Venturini, Marc Vignal et Christian Wasselin et qui, enrichis d’une iconographie aussi originale que soignée, abordent de multiples aspects du sujet – histoire, grands noms de l’orchestre (Berlioz, Mahler, Boulez), rôle du chef, lutherie –, incluant même une fiction et un point juridique sur les permanents et les intermittents. La revue ayant pour vocation de mettre en lumière les richesses culturelles des Pays de la Loire (303 n’est autre que l’addition des numéros des cinq départements qui la composent), on y trouvera donc également une discographie sélective de l’orchestre (national) de la région, un entretien avec son directeur musical, John Axelrod, ainsi qu’une défense et illustration de sa place sur son territoire (EAN 3357321103024). SC




La Bretagne à l’honneur chez Timpani


        


A l’Ouest, du nouveau: défenseur fidèle et opiniâtre de la musique française, Timpani sort coup sur coup trois disques de compositeurs bretons appartenant à la même génération. C’est d’abord le onzième de son catalogue consacré à Joseph-Guy Ropartz, constituant en même temps la conclusion d’une intégrale de ses cinq Symphonies dont les deux premiers volumes avaient été confiés à l’Orchestre de Nancy; dans cette Troisième (1906), grande fresque vocale et instrumentale à la Elgar ou à la Vaughan Williams, Jean-Yves Ossonce (qui a précédemment gravé son opéra Le Pays), avec ses musiciens et choristes tourangeaux ainsi qu’un bon quatuor soliste, se hisse, dans une approche plus vigoureuse et moins sensuelle, au niveau de la version déjà historique (1985) réalisée par Michel Plasson pour EMI (1C1190). C’est ensuite la neuvième publication du catalogue dédiée à Jean Cras, qui rassemble des pages de la maturité du compositeur brestois (1925-1928), à savoir les trois recueils qu’il a écrits pour la harpe, avec Marie-Pierre Langlamet – en solo ou associée à la flûte de Juliette Hurel (en duo ou en quintette) – et le Trio à cordes, qui manquait à l’excellent disque de Rachel Talitman récemment paru chez Harp and Co: transfiguré par Philippe Graffin, Miguel da Silva et Henri Demarquette, il s’impose incontestablement comme un chef-d’œuvre de la musique de chambre française (1C1179). C’est enfin la troisième parution «seulement» de Paul Le Flem chez Timpani, mais elle est de taille, puisqu’il s’agit du premier enregistrement d’une partition inédite, la brève (42 minutes) chantefable médiévale Aucassin et Nicolette (1909), contemporaine des premières grandes pièces pour piano (Par landes, Par grèves); originellement conçue pour un spectacle de théâtre d’ombres, elle séduit par son style délicatement archaïsant, sa fine orchestration pour un petit ensemble instrumental (cordes, harpe, piano et orgue) dirigé par Nicolas Chalvin et son écriture vocale, entre La Damoiselle élue et Pelléas, servie par de jeunes chanteurs parmi lesquels se distinguent Delphine Haidan, Stanislas de Barbeyrac et Mélanie Boisvert (1C1188). SC




Les Zig-Zag de F.-F. Guy dans Beethoven





Après une belle intégrale des Concertos (Naïve), François-Frédéric Guy entame chez Zig-Zag Territoires une intégrale des Sonates de Beethoven. Réunissant onze d’entre elles (de la Quatrième à la Quatorzième) en un coffret de trois disques, le «volume 1» confirme les – précoces et indéniables – affinités beethovéniennes du pianiste français (né en 1969): un Beethoven tout en douceur, serein et même lumineux par moments –, qui questionne le texte en multipliant les arrêts sur image et en canalisant les aspérités – au risque parfois de l’alanguissement voire de la mollesse (il s’agit d’enregistrements réalisés en public en 2009 et 2010, à l’Arsenal de Metz). Une vision partielle qu’on ne pourra juger qu’une fois les autres volumes publiés (ZZT111101).GdH




Gergiev poursuit son cycle Chostakovitch


        


Sur son propre label Mariinsky, Valery Gergiev consacre à Chostakovitch deux nouveaux SACD au minutage fort généreux et toujours éclairés par des notices hors normes de Leonid Gakkel. C’est, d’une part, le troisième volume d’une intégrale des Symphonies, en retrait des deux précédents (voir ici et ici), en raison non pas de la rare et malaimée Troisième «Le Premier Mai», ici excellemment défendue, que d’une Dixième instrumentalement moyenne et assez peu inspirée, bien pâle aux côtés des très nombreuses références et de la récente réédition de Svetlanov (MAR0511). D’autre part, le chef russe accompagne Denis Matsuev dans les deux Concertos pour piano, survoltés mais parfois superficiels comme leur précédent disque Rachmaninov chez le même éditeur; en complément, Gergiev revient à Chédrine, dont il a déjà enregistré, toujours chez Mariinsky, Le Voyageur ensorcelé, mais le Cinquième (1999) de ses six Concertos pour piano, destiné à Olli Mustonen, fonctionne apparemment mieux en concert qu’au disque (MAR0509). SC




Un demi-siècle de Nouvel An à Vienne





Le Concert du Nouvel An 2012 échoit à Sony et échappe donc à Universal pour la première fois depuis 2006 (où Mariss Jansons était déjà à l’affiche). Faute des grives du millésime, on mange donc les merles d’un best of de ce rituel de début d’année, mais ces merles sont particulièrement savoureux, car le fonds de Deutsche Grammophon et Decca est riche en viennoiseries. Suffisamment riche pour offrir un double album de plus de deux heures et demie de musique enregistrée à Vienne sur une durée de plus d’un demi-siècle (1951-2002), pas toujours le 1er janvier (et, dès lors, pas en public), au demeurant: Knappertsbusch n’a jamais eu cet honneur (ce que la notice a l’honnêteté de préciser), Krips ne l’a dirigé qu’en 1946 et 1947 et l’unique témoignage de Krauss date de septembre (1951). Pas de révélations, car tout cela a déjà été réédité par le passé: l’unique (et tardif) concert de Karajan (1987) est particulièrement à l’honneur, mais on retrouve également l’incontournable Boskovsky (en studio à la fin des années 1950 et au cours de sa dernière apparition dans ce cadre, en 1979), Maazel (1980 et 1983), Abbado (1988), Muti (1993) et Ozawa (2002) dans l’habituelle alternance de marches, ouvertures, polkas, valses et galops, avec Radetzky, comme il se doit, en conclusion. Manque toutefois à l’appel le meilleur de ces trois dernières décennies, à savoir Carlos Kleiber, dont les deux prestations, en 1989 puis 1992, sont entrées dans la légende: pas de chance, ici aussi, c’est CBS (devenu Sony) qui avait alors planté ses micros (DG 474 830-2). SC




Un outsider de la musique française: Migot





A l’instar de Lucien Durosoir, Georges Migot (1891-1976) compte parmi ces outsiders de la musique française que le disque a récemment permis de (re)découvrir (voir ici et ici). Celui-ci comporte des pages pour piano (Le Tombeau de Du Fault, joueur de luth de 1923, Trois Nocturnes dantesques de 1933-1934, recueil de grande ampleur dont le premier mouvement ne dure toutefois que douze secondes) et pour chœur (Suite pour piano et chœurs en vocalises de 1947-1948, trois des Cinq chœurs a cappella de 1960) interprétées par Christine Marchais et le Chœur de chambre de Rouen dirigé par Daniel Bargier. Il s’agit d’une musique relativement exigeante et assez difficile à rapprocher d’autres mieux connues. Plutôt austère, voire ascétique, harmoniquement complexe, plus intrigante que séduisante au premier abord, elle ne s’avère ni franchement moderne ni passéiste. Les Trois Nocturnes dantesques constituent sans aucun doute le clou du programme, tant et si bien qu’une écoute en aveugle pourrait révéler des surprises. Bref, ceux qui s’aventurent volontiers hors des sentiers battus peuvent se laisser tenter tandis que les amoureux de la musique française auront à cœur de percer cette énigme (Intégral INT 221.239). SF




Les raretés de Cyprien Katsaris


        


Cyprien Katsaris ne finira pas d’étonner. Toujours sur son propre label Piano 21, le voici maintenant avec deux volumes de «Piano Rarities». Le premier, intitulé «Transcriptions» et enregistré en studio en juin 2008, fait effectivement preuve d’une grande originalité, tant par les compositeurs choisis (Agustín Barrios Mangoré, Delibes, Glière, Kreisler, Mompou, Moniuszko et Tárrega voisinent avec Bizet, Fauré, Mahler, Rachmaninov, Schubert, Schumann, R. Strauss et Wagner) que par les transcripteurs; car si le pianiste franco-chypriote s’est déjà lui-même illustré en adaptant Bach, Beethoven ou Mozart, il n’apparaît ici qu’en tant qu’interprète de quinze morceaux, dont treize premières discographiques; parmi les six arrangeurs, l’un est connu (Ernö Dohnányi) mais les cinq autres gagnent à l’être – un mystérieux N. Vaneyev, Bernhard Wolff (1835-1906), Sergio Fiorentino (1927-1998), David Pritzker (1902-1978), et, surtout, Karol A. Penson, professeur de physique dans le civil, qui signe les deux tiers de ces quinze plages (P21 030-N). Avec la même qualité de piano, le deuxième volume, enregistré pour l’essentiel entre 2005 et 2009 (et pour moitié en public), est sous-titré «Compositeurs français» et la liste des auteurs sélectionnés, du XIXe à nos jours, suffit à témoigner de son souci de renouvellement: aux côtés d’Amédée Méreaux, Jean Gallon, Jean-Jacques Laubry, Jacob Tardien ou René Berthelot, Damase, Séverac, Stéphane Blet, Jean Wiener ainsi que les pédagogues Noël-Gallon, Simone Plé-Caussade et Michel Sogny font presque figure de célébrités; Katsaris, qui se livre lui-même à une «improvisation libre sur des musiques de film et sur Les Feuilles mortes», est entouré, pour le célèbre Galop-Marche à huit mains (sur un seul piano) de Lavignac, de Frank Braley, François-Joël Thiollier et Alexeï Volodin, et pour Rengua-2 d’Yves Claoué, de ses fidèles partenaires de la Philharmonie de chambre de Salzbourg (P21 037-N). SC




Tristan de poche





Présentée au public depuis plus de cinq ans (voir ici), l’adaptation de Tristan de Wagner par l’Ensemble Carpe Diem sort chez Indésens! sous le titre «Tristan et Yseult». Si le début (Prélude du premier acte) et la fin (Mort d’Isolde) de la partition restent intacts, tout le reste est réduit et s’y mêlent deux des Wesendonck-Lieder (qui sont, de fait, des «études pour Tristan»). Ainsi concentrée en 53 minutes, toute la Handlung (action) wagnérienne voit également ses effectifs vocaux et instrumentaux fondre: une soprano et dix musiciens, dans une réduction du hautboïste Jean-Pierre Arnaud qui évoque parfois les arrangements réalisés dans le cadre de l’association fondée par Schönberg au lendemain de la Première Guerre mondiale. L’adaptation du livret est due à Vincent Figuri, dont «l’interprétation vocale», ainsi que la notice prend bien soin de le préciser, «a servi de modèle à Lambert Wilson», narrateur exalté, face à l’Isolde de Christine Schweitzer. Même s’il n’y a évidemment pas lieu d’attendre ici les extases de Bayreuth que ne recherchent d’ailleurs nullement les concepteurs de ce projet, plus sensibles aux racines médiévales du mythe, le résultat paraît assez composite et convainc sans doute davantage en concert (INDE035). SC




La rédaction de ConcertoNet

 

 

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