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CD, DVD et livres: l’actualité d’octobre
10/15/2011



Les chroniques du mois




 Must de ConcertoNet


    Le Quatuor Diotima






 Sélectionnés par la rédaction


    Janácek, mode d’emploi


    Lulu à l’Opéra de Zurich




 Oui!

Impromptus et Mélodies d’Henry Barraud
Musique de chambre de Philippe Boesmans
Janine Jansen et Itamar Golan


 Pourquoi pas ?

Anne Gastinel et Claire Désert
Alexander Kniazev et Plamena Mangova
Gustavo Dudamel dirige Bruckner, Sibelius et Nielsen
Œuvres pour flûte et piano de Nino Rota


Pas la peine
Tableaux d’une exposition: V. Igoshina vs N. Tsujii
Songs of Ascension de Meredith Monk


Hélas!
Manfred Honeck dirige Tchaïkovski




En bref


Une résurrection
Une naissance
Dubois dont on fait les disques
Otello à Liège
Violon à cinq pattes
Année Liszt 2011: deux anthologies majuscules
Petitgirard contre les sectes




Une résurrection


        


Bonne nouvelle: Calliope, qui s’était sabordé au début de l’année, refait surface sous l’égide du dynamique label Indésens!, maintes fois salué dans nos colonnes virtuelles. Coup double pour ce retour: une petite heure de «Romances françaises 1795-1815» délicatement ciselées par Sylvie Nicéphor, accompagnée à la harpe par Etsuko Shoji – les peines de cœur de Werther et Tircis ne sont pas si légères ou anodines que cela (CAL 1101); l’excellent Octuor de France, fidèle au label fondé par Jacques Le Calvé, dans deux de ces raretés dont il s’est fait une spécialité, le Septuor de Bruch (œuvre de jeunesse – onze ans! – publiée voici seulement un quart de siècle) et l’Octuor du chef d’orchestre Felix Weingartner (CAL 1103). SC




Une naissance dolce volta


        


Lancement, le 27 octobre prochain, d’un nouveau label: La dolce volta, distribué par Harmonia mundi et symbolisé par une mobylette typiquement italienne. Et c’est un napolitain de naissance qui pétarade à chaud pour les débuts de la collection… A quatre-vingt-cinq ans, Aldo Ciccolini livre en effet un Mozart apaisé et juvénile (les Sonates K. 280, K. 331 et K. 333), moins habité qu’en concert (en raison d’un tempo d’une lenteur parfois pesante), mais d’une humanité magnifiée par la clarté crépusculaire du Bechstein préparé par Jean-Louis Mascaro (LDV 03). Le label aime de toute évidence la diversité, puisque c’est sur un piano Erard de 1876 que Claire Chevallier ose un Liszt qui en surprendra plus d’un (par ses résonnances multiples mais assourdies, sa lumière un peu brumeuse), mais qui a le mérite de remettre en question notre perception de la sonorité lisztienne. Une expérience à tenter (LDV 02). GdH




Dubois dont on fait les disques





Le retour en grâce de Théodore Dubois (1837-1924), jusqu’alors plutôt resté dans l’histoire pour sa démission en 1905 du poste de directeur du Conservatoire après le cinquième échec de Ravel au prix de Rome, se confirme dans les salles – l’an passé son Deuxième Concerto pour piano, cet été, son oratorio Le Paradis perdu – comme au disque. Après sa musique de chambre et ses Mélodies, ce sont maintenant différentes pièces concertantes – la plupart tardives – pour violoncelle (Marc Coppey, magnifique comme de coutume) et/ou piano (Jean-François Heisser, dirigeant du clavier son Orchestre Poitou-Charentes). Après tout, les Anglais d’Hyperion enregistrent bien Stanford et les Allemands de cpo Reinecke: voilà à quoi sert notre déjà incontournable Palazzetto Bru Zane. Eclairée par une excellente notice d’Alexandre Dratwicki, l’initiative a quand même du panache – car on sait bien que le meilleur moyen de comprendre pourquoi certaines musiques sont oubliées, c’est hélas souvent de les écouter. Mais tel n’est pas le cas ici: du bon Saint-Saëns, quoiqu’un peu daté – on se situe quand même juste avant la Première Guerre mondiale (Mirare MIR 141). SC




Otello à Liège





L’Otello verdien de l’Opéra royal de Wallonie en avril dernier a fait l’objet d’un enregistrement discographique pris sur le vif. Il réunit Fabio Armiliato (rôle-titre) et Daniela Dessì (Desdemona), partenaires à la ville comme à la scène et qui se sont de nouveau produits ensemble à Liège, en ce début de saison, dans un Trouvère bien chanté mais scéniquement quelconque. La direction est confiée à Paolo Arrivabeni, chez lui dans ce répertoire, et qui exerce la fonction de directeur musical de l’institution depuis août 2008. Le double album ne comporte pas le livret d’Arrigo Boito mais un synopsis en italien, anglais et en allemand. Les références ne manquant pas (Toscanini, Serafin, Levine, tous chez RCA), cette publication s’adresse donc avant tout aux fans du couple et à ceux qui souhaitent revivre ce spectacle (SoloVoce 8553231). SF




Violon à cinq pattes





Après «Les Trilles du diable», «Les 5 Saisons»: les quatre de Vivaldi, bien sûr, mais pour compléter son premier enregistrement en studio, qui n’en reste pas moins d’un minutage très chiche (48 minutes), Nemanja Radulovic offre Printemps au Japon 2011. Cette courte pièce qu’il a commandée à Aleksandar Sedlar (né en 1982) et qui, de la catastrophe à l’espoir, évoque le tremblement de terre et le tsunami de mars dernier: le compositeur serbe, qui a visiblement beaucoup écouté Ravel et Vaughan Williams, ne craint pas l’illustration naïve (chanson traditionnelle, sirènes d’alarme). Quant aux concertos de Vivaldi, travaillés jusqu’au maniérisme, ils donnent le tournis, entre éclats dont le fougueux violoniste est coutumier, effets spectaculaires et changements incessants de tempo et de dynamique: cette rencontre entre Il giardino armonico et Paganini suscitera sans doute des appréciations très contrastées (Decca 476 4696). SC




Année Liszt 2011: deux anthologies majuscules


        


Le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt continue de combler le mélomane de reparutions alléchantes. En trois disques, Decca – qui poursuit la réédition de l’héritage sonore d’Alfred Brendel – convoque des enregistrements (Deuxième Année de pèlerinage, Légendes, «Funérailles», Danse macabre) siégeant depuis longtemps au panthéon de la discographie – même si la Sonate de 1991 n’est pas la plus marquante. Ce sont d’ailleurs les pages les moins fréquentées qui révèlent le mieux le génie de l’interprète: rareté obsédante de Czárdás macabre, évidence titanesque de la Fantaisie et fugue sur le thème BACH, maîtrise implacable des Variations «Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen» (478 2825). Avec les dix CD de «Liszt. The Piano Collection», EMI parvient à réunir l’alpha et l’oméga du piano lisztien, grâce à des versions éminentes comme les fulgurantes Etudes d’exécution transcendante de Vladimir Ovchinikov ou les démonstratives Paganini d’André Watts. Certes, Aldo Ciccolini abuse parfois de subjectivité (Années de Pèlerinage, Harmonies, Légendes) et John Ogdon d’objectivité (Sonate), alors que l’on préfère les années 1950 aux années 1970 pour Cziffra (Rhapsodies hongroises). La diversité des personnalités parcourant ce coffret (de Leif Ove Andsnes à Stephen Hough) suffit pourtant à notre bonheur. Le tout à prix cassé (0 27180 2). GdH




Petitgirard contre les sectes





Si l’un de ses collègues fut innocenté dans une dramatique affaire de sectes, Laurent Petitgirard dénonce quant à lui le phénomène dans son opéra en trois actes Guru (2009). Fondé sur un canevas élaboré par le compositeur lui-même, le livret de Xavier Maurel narre la destinée d’un groupe d’hommes et de femmes qui, isolés sur une île, iront jusqu’au suicide collectif. Nantie du soutien de Georges Fenech, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, cette commande de l’État, enregistrée à Budapest en octobre dernier, a les honneurs du disque avant même d’avoir connu sa création scénique. A Nice, qui avait accueilli le premier ouvrage du patron de l’Orchestre Colonne, Joseph Merrick dit Elephant Man, Philippe Auguin, directeur musical, souhaiterait monter l’œuvre en 2013 dans une mise en scène de Daniel Mesguich: mettant en valeur cinq bons chanteurs francophones et comprenant un important rôle de Sprechgesang, orchestrée comme sait le faire Petitgirard, voilà en tout cas une musique qui ne cherche sans doute pas l’originalité mais qui donne aussi envie... d’être vue. (Naxos 8.660.300 01). SC




La rédaction de ConcertoNet

 

 

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