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03/18/2007
Giacomo Puccini : Turandot

Luana DeVol (Turandot), Josep Ruiz (Altoum), Stefano Palatchi (Timur), Franco Farina (Calaf), Barbara Frittoli (Liù), Luis Sintes (Ping), Francisco Vas (Pang), David Alegret (Pong), Philip Cutlip (Un mandarin), José L. Casanova (La voix du Prince de Perse), Hortènsia Larrabeiti, Maria Such (Servantes), Susana Goulart (le Bourreau), Javier Lopez (Le Prince de Perse), Polifonica de Puig-Reig, Ramon Noguera (chef des chœurs), Cor Vivaldi: Petits cantors de Catalunya, Oscar Boada (chef des chœurs), Cor del Gran Teatre del Liceu, José Luis Basso (chef des chœurs), Orquestra simfònica del Gran Teatre del Liceu, Giuliano Carella (direction)
Nuria Espert (mise en scène), Ezio Frigerio (décors), Franca Squarciapino (costumes), Vinicio Cheli (lumières), Marco Berriel (chorégraphies), Pietro d’Agostino (réalisation)
Enregistré en public à Barcelone (24 et 27 juillet 2005) – 151’
DVD TDK DVWW-OPTURL – Code région: 0 (distribué par Intégral)



Décidément, les Turandot ne manquent pas en DVD (voir par exemple ici ou ici). Ce sont plutôt les Turandot qui font défaut, ici encore avec Luana DeVol: dans sa soixante-troisième année, la soprano américaine semble à la peine, tant vocalement – les notes n’y sont pas souvent – que dramatiquement – entre yeux furibonds et moue boudeuse. Une princesse tourmentée et assez peu assurée, pour ne pas dire apeurée, ce qui peut certes contribuer à mieux faire passer la pirouette finale imaginée par la mise en scène de Nuria Espert, à savoir le suicide de l’héroïne, refusant jusqu’au bout la victoire de l’amour.


Le reste de la distribution n’est pas homogène: Calaf inégal et au jeu fruste de Franco Farina, Timur pas très en voix ni très juste de Stefano Palatchi mais un honnête trio de «ministres», ne forçant pas sur le grotesque. Giuliano Carella dirige l’ensemble sans grandeur ni incandescence. En fin de compte, seule la Liù de Barbara Frittoli tire magnifiquement son épingle du jeu, tant par la qualité de son chant que par son incarnation simple et aussi véridique que possible du personnage, compte tenu en outre du cadre hollywoodien dans lequel elle se meut: rien de bien surprenant certes de la part d’Ezio Frigerio et Franca Squarciapino, grâce auxquels le public en a plein les mirettes – de même que le téléspectateur, car la représentation, captée en direct, bénéficie d’une réalisation satisfaisante, privilégiant des plans parfois très serrés: longues robes, manteaux, nattes, diadèmes, éventails, statues de toutes tailles, fumigènes, tigres et dragons – peut-on encore parler de premier degré face à ce trône rococo et à ces étendards dignes du meilleur réalisme socialiste?


La présentation du produit est assez soignée, avec une notice correcte (en anglais, allemand, français et espagnole) et un sous-titrage en sept langues, mais le bonus – vingt minutes d’entretien biographique (dépourvu de sous-titres) avec Luana DeVol, réalisées par son frère Stephen sous le titre Following the dream et accompagnées par… La Moldau de Smetana – est loin de constituer une raison supplémentaire de l’acquérir.


Simon Corley

 

 

 

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