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12/27/2012
«French Night»
Hector Berlioz : Le Carnaval romain, opus 9
Maurice Ravel : Concerto pour la main gauche
Claude Debussy : Prélude à l’après-midi d’un faune
Georges Bizet : Carmen, Suite n° 1 – L’Arlésienne, Suite n° 2: Farandole
Jacques Offenbach : Les Contes d’Hoffmann: Barcarolle
Johann Strauss père : Radetzky-Marsch, opus 228
Paul Lincke : Berliner Luft

Leon Fleisher (piano), Berliner Philharmoniker, Georges Prêtre (direction), Brian Large (réalisation)
Enregistré en public à Berlin (1992) – 99’
Arthaus Musik 107 169 – Son PCM Stereo – Format NTSC 4:3 – Région Code 0





Si les destinations et les thématiques évoluent, en revanche, le rendez-vous musical et festif que donne chaque année le Philharmonique de Berlin à la Waldbühne ne varie pas. Les caméras nous montrent toujours cet immense théâtre de verdure où ont de nouveau pris place près de 20 000 spectateurs (cette édition étant marquée par un beau soleil, ce qui ne fut pas toujours le cas... ). Et chacun boit, mange, discute, tout en écoutant avec enthousiasme un des meilleurs orchestres du monde jouer avec le professionnalisme qui est le sien un pot-pourri d’œuvres souvent célèbres sous la direction d’un chef d’orchestre d’envergure. Les Berliner Philharmoniker ont ainsi pu nous emmener sur les rives de la Volga (sous la direction de Seiji Ozawa ou sur les bords du Pô (sous la baguette de Claudio Abbado): en 1992, sous la direction de Georges Prêtre, c’est sur la Seine que nous entamons ce voyage à travers quelques pages connues de la musique française.


Né en 1924, Georges Prêtre n’est pas un familier des Berliner, contrairement au Philharmonique de Vienne qu’il a dirigé à de très nombreuses reprises au fil de son immense carrière. Le courant a pourtant l’air de passer entre un orchestre de cette trempe et un chef dont on connaît la direction cabotine (à la limite du clownesque), parfois très peu compréhensible aux yeux du profane, laissant faire l’orchestre (le début de la Suite de Carmen) ou adoptant au contraire une attitude des plus spectaculaires (la fin du Boléro!). Le plus beau morceau est certainement l’ouverture Le Carnaval romain, où le cor anglais est de toute beauté, la finesse des cordes et des autres bois lui répondant de façon idéale. Plus conventionnel, Leon Fleisher, en jeans et pull-over noirs, donne une belle version du Concerto pour la main gauche avant que, au fil des multiples pièces présentées, la luxuriance orchestrale de Berlin ne reprenne ses droits. Même si la conception de Prêtre dans certains passages de la suite de Carmen (le Prélude par exemple) ou dans la Farandole de la Seconde Suite de L’Arlésienne s’avère martiale, voire franchement militaire, les bassons (dans l’Entracte II de la suite de Carmen) ou les flûtes (dans l’Entracte III) sont de nature à tous nous réconcilier. Le public ne s’y trompe pas et, tout naturellement, offre une ovation au chef français, notamment à la fin de la Barcarolle des Contes d’Hoffmann, conclue avant l’heure par un Yahou! tonitruant venu de quelques spectateurs...


Sans grande originalité, le réalisateur Brian Large, encore lui, nous fait pleinement profiter de cette ambiance à nulle autre pareille. Les musiciens sont radieux (le sourire du Konzertmeister Daniel Stabrawa), pleinement impliqués (Karlheinz Zöller à la flûte, Reiner Zepperitz et Klaus Stoll aux premières contrebasses, Oswald Vogler aux timbales), pour certains d’entre eux nouveaux dans l’orchestre – en dépit de nos recherches, le clarinettiste solo et le cor anglais de ce concert nous sont totalement inconnus – et l’ensemble fonctionne à merveille. Si certaines prises de vues sont quelque peu naïves (les caméras s’attardant par exemple sur les frondaisons des arbres lors du Prélude à l’après-midi d’un faune, sorte d’hommage inavoué à la peinture impressionniste d’un Renoir ou d’un Monet), le résultat se regarde avec un réel plaisir. Sans avoir été exceptionnelle, la cuvée 1992 de la Waldbühne ne dépareille donc pas dans le paysage vidéographique des Berliner.


Le site de l’Orchestre philharmonique de Berlin


Sébastien Gauthier

 

 

 

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